Lu dans la presse:"14-18. Les refus de la guerre. Une histoire des mutins", d'André Loez : 14-18, l'union désacralisée
Publié le 27 février 2010 par Lauravanelcoytte
Critique LE MONDE DES LIVRES | 25.02.10 | 11h06 • Mis à jour le 25.02.10 | 11h06
Il est des jours où les rumeurs gouvernent le monde. Où un simple bruit qui court peut faire trembler tout l'appareil d'Etat. Et où, abusés par des chimères, les dirigeants sont capables des initiatives les plus hardies. Le 30 mai 1917, par exemple. Ce jour-là, Paul Painlevé, le ministre de la guerre, est convaincu qu'une partie de l'armée française s'apprête à marcher sur Paris. Il décide alors de téléphoner au gouverneur militaire de la capitale, pour discuter des mesures à prendre. Trois décisions sont arrêtées : maintenir dans la ville deux bataillons de soldats indochinois qui devaient en partir, poster aux portes de la cité deux brigades de cavalerie afin d'en protéger l'accès, et faire appel aux quelques milliers d'"hommes" dont le gouverneur militaire assure qu'ils sont "prêts à répondre au premier signal"...