Un an !

Voilà un an jour pour jour que je ne fais plus partie des forces travailleuses françaises... Un an qu'un directeur a décidé de jouer à trou-pique-nique-douille sur une liste du personnel, puis de m'accabler de manque de prégnance (!) ou d'un je-ne-sais-quoi qu'on peu de toutes façons remplacer à moindres frais. Je ne sais pas s'il avait tord ou raison pour son entreprise... Pour la mienne je suis convaincue que c'était une sage décision.
Alors je passe sur tous les moments glam du chômage : faire la queue au pôle emploi, perdre des amis, déprimer tout dimanche parce qu'on est persuadé d'être professionnellement bon à rien (pis personnellement tiens !), flipper de se tromper de voie, flipper de ne pas y arriver, pleurer devant son CV (pendant qu'on aide les autres à faire le leur avec assurance), douter tous les jours, puis une fois par semaine seulement.
Je m'en sors plutôt bien, j'ai juste développé un toc qui n'est pas pour déplaire à l'homme qui partage ma vie : quand je stresse il me faut faire le ménage, brosser, laver, frotter... On est loin du syndrome de la Tourette (chié merde bite nichon), mais bon...

Voilà un an donc, que je partais carton sous le bras de ma tour lumineuse (ou pas) de la Défense. Et aujourd'hui, un an après jour pour jour, je vais retravailler dans une vraie entreprise pour la première fois. Bon, ne nous emballons pas, c'est un stage, c'est 4 mois et je suis toujours au chômage... Mais à moi la cantine d'entreprise, les collègues et leurs histoires croustillantes, la machine à café, le serrage de mains du matin (je m'entraine dans ma glace depuis une semaine)...

Maintenant les vraies interrogations démarrent : jupe ou pantalon ? J'apporte mon stylo préféré ou pas ? Poignée de main ferme et virile ou douce et qui fait pitié ("embauchez-moi") ? Fromage ou dessert ? Pour ou contre le nucléaire ?????