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Lu dans la presse:Toute la modernité du Greco

Publié le 01 mars 2010 par Lauravanelcoytte

Éric Biétry-Rivierre
18/02/2010 | Mise à jour : 18:39
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À l'occasion de la présidence espagnole de l'Union européenne, le Palais des beaux-arts de Bruxelles propose une magnifique exposition sur l'artiste et son atelier à Tolède.

(Envoyé spécial à Bruxelles)

El Greco San Agustín (© Toledo, Museo de Santa Cruz, (deposito de la Parroquia de Saint Nicola de Bari))

El Greco San Agustín (© Toledo, Museo de Santa Cruz, (deposito de la Parroquia de Saint Nicola de Bari))

Après sa mort, quelques poètes ont écrit des sonnets d'hommage. D'autres l'ont traité de fou pour ses saints étirés, ses chairs révoltées, ses ciels agités, son pinceau libéré par l'exemple de Titien et ses couleurs irréalistes. Surtout son fameux vert clair brillant. Puis le Greco tomba dans l'oubli. Dès avant sa mort, en 1614, on s'était mis à préférer le naturalisme des héritiers du Caravage à ce maniériste extravagant et provocateur. Il avait pourtant imposé le premier en Espagne le portrait psychologique.

Dans ce pays où il passa le dernier tiers de sa vie, ce n'est qu'au début du XXe siècle que Dhominikos Theotokopoulos a été redécouvert. Une poignée d'intellectuels et de mécènes, dont le marquis de la Vega Inclán, l'inventeur des paradores, succédait aux romantiques français pour exhumer ses tableaux et dépoussiérer sa gloire. Aujourd'hui, plus personne ne discute sa place, à égalité avec Vélasquez et Goya au panthéon de l'art ibérique. Au-dessus d'un Murillo ou d'un Zurbaran.

C'est cette histoire, anthume et posthume, fort originale, de ce Crétois facteur d'icônes, formé à l'huile sur toile à Venise, qui s'installa à Rome avant de rayonner dans l'Espagne de la Contre-Réforme à partir de Tolède, que raconte le Palais des beaux-arts de Bruxelles.


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