Magazine Journal intime

J'ai testé Pancho Villa à Namur et Le Royal à Namur (aussi)

Publié le 02 mars 2010 par Anaïs Valente

Je me dois de le reconnaître, j'ai déjà testé Pancho Villa à plusieurs reprises, et j'en étais contente.  Mais ce vendredi, ce fut le summum du « service de m... ».  Est-ce la migration future des types de plats pour y adjoindre de la cuisine italienne, dès fin mars, qui est responsable d'un tel laxisme, je l'ignore...  mais ce ne fut pas une réelle partie de plaisir...

Flash back.

Nous arrivons un peu avant 20 heures, la salle est déjà presque pleine.  Jolie salle, pas de déco kitsch à la mexicaine, mais du rose quasi fuchsia et du vert pétant.  J'aime. 

Perchés sur nos chaises hautes, nous analysons la carte.  Et commandons quelques cocktails pour nous mettre en appétit.  Les cocktails arrivent, apportés par un serveur souriant, au moment même où je suis sous la table (nan, n'allez rien imaginer de pornographique, bande de petits pervers), insérant des kilos de serviette sous son pied, afin qu'elle arrête de se balancer sans cesse.  Bien sûr, le serveur ne propose pas d'aider, petite Anaïs, t'es pas dans un quatre étoiles, débrouille-toi.

Il oublie également les chips.  Toutes les tables en ont, pourquoi pas nous, pitiéééééééééééééé.  Nous réclamons des chips, et en recevons.  Bon, il a fallu réclamer, mais ils sont là, crontch crontch, ça pique et c'est bon.

La commande est passée, tortilla poulet, tortilla viande, tortilla, mixte, tortilla crevettes.

La soirée va bon train, on s'amuse bien.  Petit cadeau d'anniversaire.  Cool.

Arrivent les plats, et c'est là que le désastre commence.

Tortilla viande.  Ok.

Tortilla mixte.  Ok.

Tortilla crevettes.  Pas ok.  « C'est pas aux crevettes ça, Madame la serveuse ».  « Ben si c'est aux fruits de mer ».  « J'ai pas demandé fruits de mer, j'ai pris la version uniquement crevettes ».  « Je vous dis que c'est ça, et là il me reste dans l'autre main une tortilla poulet ».  J'interviens et saisis MA tortilla poulet, passque la serveuse, ben, elle est pas contente, et j'ai pas envie que ma tortilla soit victime de son courroux.  Et elle continue à prétendre que la seule tortilla qu'elle a en main, c'est aux crevettes.  Bien, on va en avoir le cœur net.  Avec un couteau.  Tentation de le planter dans le bide de la serveuse, mais résistance extrême, et opération à cœur ouvert de la tortilla, qui révèle son contenu : crevettes et saumon (voire éventuellement d'autres choses, mais on n'a pas de microscope sous la main).  Et la serveuse de surenchérir « ben vous voyez, ça, c'est de la crevette, mais hachée », en désignant le saumon.  C'est dingue le monde de 2010, qui parvient à transformer de la crevette hachée en saumon émietté.  Dingue.  Le pire, c'est la mauvaise foi, ça, c'est bien le pire.  Proposition est faite d'échanger la tortilla éventrée contre une nouvelle, à la viande.  Me demandez pas pourquoi on n'en a pas proposé une aux crevettes, 100 % crevettes, je sais pas.

On peut enfin manger.  Enfin 3/4 de la table peuvent manger, le quart restant attendant la nouvelle tortilla.

Et c'est là qu'on constate l'absence du riz.  Sur les assiettes, une tortilla, une feuille de salade déprimée, un dé de tomate, un rond de concombre.  Punt.  Pas de riz.

Je me lève avec peine de ma chaise haute (hé, on n'a plus vingt ans), et je vais près du serveur pour demander s'il n'a pas oublié le riz.  Regard assassin « oui, ça vient » (sous-entendu : fais pas chier hein, bobonne).  Je retourne à ma place.

Cinq bonnes minutes plus tard, arrive un bol de riz.  Un bol de riz pour quatre (la tortilla à la viande remplaçant celles aux crevettes sans crevettes ayant été livrée entre-temps).  C'est peu.  Très peu.  A peine une cuillère à soupe par personne.  Et y'a des mecs parmi nous hein, des mecs forts et musclés, qui ont besoin de bien manger.

Donc on demande un second bol de riz.

Dix minutes plus tard, les assiettes sont vides.  Le bol de riz est toujours attendu.  Nos estomacs crient famine, mais il est trop tard.

Je hèle le serveur (ras-le-bol de riz - ah ah ah, riez, enfin riz-ez - de me lever sans cesse), lequel m'envoie bouler d'un geste qui veut dire « oui, j'arrive, bobonne ».  Il rejoint sa comparse serveuse et lui dit « va un peu voir ce qu'ils veulent, ceux-là ».

« Ceux-là, ils veulent annuler le bol de riz, c'est trop tard maintenant ».

Et ceux-là, ils s'en vont manger un dessert ailleurs.  Sous le regard moqueur du serveur.

Faut tout de même reconnaître que la serveuse a fini par s'excuser et proposer un pousse-café en dédommagement, qu'on a refusé, un peu énervés par les événements, et qu'on n'a pas payé la tortilla aux crevettes sans crevettes ni son intérimaire, alias la tortilla à la viande.  Deux bons points pour Poncho Villa, mais qui arrivent bien tard malheureusement...

Dès fin mars donc, le resto deviendra mexicain/italien... je crains le pire, pâtes en accompagnement des plats mexicains, s'ils ne les oublient pas...  Sauce carbonara dans les tortillas, « mais non Médéme, c'est du poulet à la tomate, m'enfin, ouvrez vos yeux ».

PS : dans la série restauration, une bonne nouvelle tout de même : Tarte et Pain a fermé ses portes.  Si si, ça c'est une super bonne nouvelle.

PS2 : le dessert, on l'a mangé au Royal, totalement redécoré en gris et fuchsia, superbe.  Les serveurs sont aussi en fuchsia, et le dessert, « Trilogie de dessert » à 2,5 eur (pas cher), était succulent : mini-mousse chocolat blanc, mini soupe de papaye, mini-crème brûlée.  Pour 2,5 eur, c'est que du bonheur.  Avec le sourire en prime.  J'avais déjà testé l'assiette landaise, totalement divine : foie gras, magret, toast et mini-nem chauds farcis de foie gras.  Un régal.  Le Royal est « made by le D'Arville », excusez du peu...

PS3 : j'ai tout de même aimé ma tortilla sans riz, et l'ai bien digérée.  Dommage pour le reste, car j'aime cet endroit.



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