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E LAVANDARE
Corre lindu u fiume
Quandu l’acqua porga
Netta u pannu niellatu
Da e sciagure di u tempu.
Luce à u sole u Monte Giuvellu
Quandu u core di a donna
Richjara e so cugiure
Ind’è e fiumare inguerninche.
Barca u ponte a donna
Quandu l’acqua di a vita
Fala à in basculi in basculi
Da u fiatu di e sulane aschese.
S’innalza l’alburu versu u celu
Quandu a primavera giuconda
Affacca in u fiuminale inchjaritu
Da e speranze veranile.
Lavandare, un appiate paura
Chì u tempu squassa
L’angosce di u pannu
E’ e nigrure di i cori ! ....
Marianghjula Antonetti-Orsoni
Ghjennaghju di u 2010
D.R. Texte inédit pour Terres de femmes
LES LAVANDIÈRES
La rivière court limpide
Et l'eau claire
Purifie le linge endeuillé
Par les misères du temps
Le Monte Giuvellu brille au soleil
Et le cœur de la femme
Lave ses peurs
Aux crues de l’hiver
La femme traverse le pont
Et l'eau de la vie
dévale de vasque en vasque
sous le vent des adrets de l'aschese *
L'arbre se hausse vers le ciel
Et le printemps enjoué
Surgit dans la vallée ensoleillée
Par l’espoir qui renaît
Lavandières, n'ayez crainte
Le temps efface
L’angoisse du linceul
Et les noirceurs des cœurs !
Traduit du corse par Francesca Graziani et Angèle Paoli
* Aschese : pays d'Asco, à proximité du Monte Cinto.
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(Printemps des poètes 2010 « Couleur femme »)
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