Mes jambes guident seules mes pas,
Elles courent et sautent dans tes bras,
Bondissent dans les vagues en furie,
Dansent sauvages dans une nuit frénésie.
J’abandonne mes jambes à mon ventre,
Son tempo sourd est d’une autre trempe,
Il s’étend à la terre et me plaque au réel,
Palpite d’une vie païenne, ombre éternelle.
Mes pensées remontent le cours des bras,
Où se nichent les douleurs de n’être pas,
Mes épaules accumulent mes retenues,
Menottes des élans de mon cœur à nu.
Un souffle de silence s’étend au visage,
Fossettes de douceur, heureux présage.
Derrière mes paupières closes, mes yeux,
Enfin, lisent l’âme au cœur de mes vœux.
Mon corps s’abandonne à l’aube du sommeil,
Réunit à la terre, livré aux éclats du soleil.
Sous la brise brûlante qui caresse ma peau,
Je m’enivre au sommet des rêves sans mots.