En ces temps de crise, les mots rigueur, restriction budgétaire ont la part belle. Des mots que personne n’aime sauf ceux qui les emploient à tout bout de champ dans leurs discours, dans chacune de leur intervention. Un micro tendu ? Un journaliste à l’affût ? La crise à la boutonnière, l’œil sévère, et c’est reparti pour la même litanie réchauffée et fade. On nous explique, pauvres citoyens demeurés que nous sommes, la situation actuelle (au cas où on ne l’aurait pas comprise depuis tout ce temps).
Car on veut nous faire admettre l’absurde, l’incompréhensible. Celui qui travaille la terre plus de dix heures par jour ne gagne pas sa vie. Pire, son labeur, on n’en veut plus. Travailler plus pour être plus pauvre.
*De l’autre côté, certains s’enrichissent et continuent de remplir de bénéfices, de dividendes et autres mots créditeurs, les portefeuilles de certaines entreprises. Vendre ou acheter sur le marché boursier, il suffit juste d’un click de souris au bon moment…
Alors, la France Paysanne va-t-elle être inscrite en tant qu’espèce à protéger, menacée d’extinction? Dans combien de temps, verrons-nous dans les musées des mannequins d’agriculteurs plantés dans un décor de ferme avec une étiquette « espèce disparue » ?