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Ph., G.AdC
LE CORPS PENCHE
le corps penche
il s'appuie sur un coude se souvient
des courses du cœur de ses battements
dehors on ne voit rien c'est ici
avec le sang qui fomente ses raisons
on se souvient d'autres chambres
d'un ciel de lit
un homme ne sait pas si l'amour est compté
si le lit flotte avec les marées
le matin dort encore
derrière les rideaux
et les femmes se lèvent
vont au miroir
le désir est vivant (prêt à partir)
un cœur en papier à la main
je marche sur le tapis
je reconnais le dessin du rêve
au loin la nuit se couche déjà sur l'eau
les draps d'aube nouvelle se dispersent
avec les oiseaux mêlés à la chair des soupirs
c'est la rivière qui hésite à passer près du lit
mais il faut bien se lever
Luce Guilbaud
Texte inédit pour Terres de femmes (D.R.)
LUCE GUILBAUD
Voir aussi :
- (sur le site du Printemps des poètes) la fiche de la Poéthèque consacrée à Luce Guilbaud.
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