Magazine Journal intime

Littérature peut-être…

Publié le 04 mars 2010 par Dunia

Toxiques

Passé passé présent

Vodka. Schweppes. Chastes mains sur mon dos. Une femme plus une femme, identiques à celles d’autrefois. Pourtant changées. Blessées. Brisées. Sur mes reins glissent de chastes doigts. Dans l’air Robert Smith. Une gorgée de vodka baignée de tonic. Une cigarette. Ambiance d’avant par temps présent. Cocaïne sur miroir. Cadavres de bière sur la table. La fille aux cheveux décolorés herrissés en pointes, écarte la mèche qui tombe dans ses yeux, s’enfile la paille dans le nez. Vodka. Je parle. Elle parle. Vodka. Je parle trop. De chastes mains caressent mes fesses. Sur les volutes de fumée Cure plane. André s’obstrue une narine avec l’index gauche. Aspire avec force la poudre restée sur les poils de sa fosse nasale. Il érige le pouce droit. La coke est bonne. Il me tend la paille. A la bouteille j’avale la bière. Je préférerais une tequila. Je me penche sur le miroir. Les lignes sont trop longues. Je ne dis rien. Le garçon brun augmente le volume de Faith. En trois fois j’inhale mon rail. Je dors. Mes épaules reçoivent de chastes lèvres. Elle allume une cigarette. Parle. Je parle. Dans ma tête trop de vodka. Toxique. Les paroles m’empoisonnent. Je bois. J’aime. J’ai aimé André. Je l’ai aimée. Sur des rochers poisons se fracassent les océans larmes de mes amours. Paroles. Toxiques. Le temps a passé. Robert Smith a grossi. Sur mon dos elle pose sa tête. Autrefois elle la reposait entre mes jambes. A la cuisine mon gratin de pâtes refroidit. La coke leur a coupé l’appêtit. Envie de gueuler. Je me tais. Moi non plus je n’ai plus faim. Plus trace de vodka dans mon verre. Je me lève du canapé. Me rhabille. Me sauve. Parmi tous les toxiques, je choisi ses baisers vermeilles. Sa langue délicate. Son sexe humide ou jouent mes dents tranchantes. Pornography.

Pornography, la version live jouée à Münich en 1984.

Pornography ( The Cure)

Une main dans ma bouche
Une vie coule dans les fleurs
Nous avons l’air si parfaits
Comme nous tombons tous
Dans un regard de fureur électrique
Le vieil homme se craquelle avec l’âge
Elle a trouvé sa dernière image
Dans les cendres du feu
Une image de la reine
Tourne en écho autour du lit transpirant
Des sons jaunes soufre dans ma tête
Dans des livres
Et des films
Et dans la vie
Et au paradis
Le son du carnage
Comme ton corps se tourne
Mais il est trop tard
Encore un jour comme celui-ci et je te tuerai
Un désir de la chair
Et du vrai sang
Je te regarderai te noyer sous la douche

Poussant ma vie à travers tes yeux ouverts
Je dois combattre cette maladie
Trouver une cure
Je dois combattre cette maladie…


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