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Carême : 40 jours avec Jésus (15)

Publié le 05 mars 2010 par Hermas

zzz15° jour 5 mars 2010 (vendredi 5 mars 1915)


Agonie de Jésus

A cette heure, Jésus-Christ est notre modèle.

Trois paroles surtout seront pour nous les trois grandes leçons de l’acceptation de nos souffrances.

Il s’éloigne de ses trois Apôtres à la distance d’un jet de pierre. Puis, la face contre terre, il se mit en prières. Que se passa-t-il dans son âme ?

Il se voit coupable des crimes de tous les hommes, et soumis à la justice de son Père, irrité ; il voit déjà la trahison de Judas, le reniement de Saint Pierre, les injures des juifs, les horreurs de sa Passion et de sa Mort violence ; plus encore, la Divinité semble s’être retirée de lui pour le laisser abandonné à toutes les faiblesses humaines et le faire tomber en agonie.

La première prière exprime la plainte : « Mon Père, que ce calice s’éloigne de moi ». Après être revenu de près de ses Apôtres qu’il a trouvés endormis, il songe aux promesses qu’il a faites à son Père de nous racheter, et, en face de ce devoir à accomplir, il reprend ses sens pour témoigner à son Père le désir qu’il a de Lui rester fidèle. Ce désir, il l’exprime dans sa seconde prière : « Père, si c’est votre volonté ».

Il va vers ses Apôtres qu’il retrouve endormis, et après les avoir réveillés, il se remet en prières.

Cette fois, c’est à nous qu’il pensera, nous qu’il aime au point de nous donner tout son être en acceptant héroïquement son sacrifice.

Cette acceptation, il la formule à son Père par cette parole résignée : « Mon Père, non pas ma volonté, mais que la vôtre soit faite comme vous le voulez ».

L’effort a été si grand que son visage est couvert de sang, et qu’il a fallu qu’un Ange vienne pour le soutenir.

Alors, à partir de ce moment, il ira vaillamment de la trahison à la souffrance, de la souffrance à la mort sans qu’aucune plainte ne sorte plus de ses lèvres.

Voilà mon modèle à mes heures douloureuses.

Si Jésus-Christ s’est plaint à son Père, je pourrai comme lui me plaindre à mon Dieu ; il me faudra aussi évoquer mon devoir que le Bon Dieu me tracera, en lui redisant : « mon Dieu, si c’est votre volonté ! ».

Et puis, il faudra me rappeler que la souffrance expie le péché, procure la gloire de Dieu, et acquiert des mérites ; que Dieu m’a tant aimé, que je dois souffrir par amour pour lui, et, en face de toutes ces pensées, que je me résigne en disant : « Mon Dieu, que votre volonté soit faite et non la mienne ». Jésus-Christ m’enverra le courage nécessaire de souffrir jusqu’au bout, et la grâce de le suivre avec ses amis dans la route du Calvaire.


Prière


Mon Jésus, faites que je me plaigne à vous aux heures douloureuses, mais qu’après, je comprenne que ma souffrance acceptée est un devoir. Que j’aie alors le courage de répéter après vous : que votre volonté soit faite et non la mienne.


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