C'est une grande joie d'accueillir, par le principe des vases
communicants, un texte de Philippe Annocque, qui me
fait le plaisir en échange de me laisser envisager le monde aujourd'hui par l'un de ses Hublots, depuis lesquels il nous scrute quotidiennement (ou presque) de son regard faussement candide. Evidemment j'aime beaucoup, mais pas seulement les Hublots, les livres aussi. Ici un
petit mot sur son dernier, Liquide (moi qui ne suis pas du tout fortiche pour parler de mes lectures, là je
m'y étais risquée).
Merci à Philippe, donc.
Maintenant nous nous promenons dans la campagne environnante – rappelez-vous. Sur la droite un champ d’hortensias attire mon attention. Vous connaissez mon goût pour l’horticulture. Ici, chaque plante est munie d’un système de chauffage individuel très sophistiqué. Je suis impressionné. Un peu surpris aussi : même si, à l’évidence, il s’agit d’une forme peu courante d’hortensia, aux ombelles d’un brun quasi métallique, certainement sensible au gel, je n’aurais jamais cru qu’un chauffage puisse leur être nécessaire, sous ce climat subtropical. J’explique cela à l’une des filles du groupe, qui semble vouloir s’intéresser. C’est alors que, sans que j’aie quitté la plante des yeux, s’évanouit soudain l’une de ses inflorescences de bronze.
Un outil de jardin traîne au sol, qui me fait envie. C’est une sorte de grande fourchette à trois dents, longue d’une trentaine de centimètres, munie d’un manche en bois. Sa qualité rare me paraît évidente : certains détails ne trompent pas, telle l’épaisseur des dents à leur naissance. Voilà un outil modeste mais puissant, dont je m’empare sans presque y penser. Cependant je ne suis pas seul, la fille est toujours à côté de moi. C’est pourquoi, m’exclamant à haute voix – « Qu’est-ce que je fais avec ça, moi ? » –, ostensiblement je jette de nouveau dans le champ la petite fourche, où elle se fiche à quelques mètres de nous.
D’ailleurs, maintenant que la route s’élève, que la côte s’accentue, c’est plus pratique d’avoir les mains libres pour accélérer le pas, marcher de plus en plus vite, courir dans la montée afin de distancer l’autre garçon, qui forcément finit par me dépasser.
Les autres participants - Vases communicants : (merci à Brigitte Celerier pour la liste)
Mariane Jaeglé http://mariannejaegle.over-blog.fr/ et Gilles Bertin http://www.lignesdevie.com
Eric Dubois http://ericdubois.over-blog.fr et Patricia Laranco http://patrimages.over-blog.com/
lignes électriques http://ligneselectriques.blogspot.com/ et chroniques d'une avatar http://metachroniques.blogspot.com
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Frédérique Martin http://www.frederiquemartin.fr/category/mon-carnet/ et Denis Sigur http://sigur-cyrano.blogspot.com/
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Panta rei de Florence Noël (http://pantarei.hautetfort.com) et Les vents de l'inspire de Lambert Savigneux (http://aloredelam.com)