Magazine Journal intime
Georges Rousse - Palimpseste Architectural
Publié le 05 mars 2010 par AraucariaBastia IV/ oeuvre de Georges Rousse Adagp 2009
L'art contemporain, je n'en parle pas souvent ici, et pourtant... Pourtant, il sait me séduire, il m'interpelle, et j'ai la chance de connaître quelques jeunes artistes diplômées de grandes écoles, et qui ne vivent que pour l'ART et la création. L'an passé j'évoquais une exposition à Dijon à laquelle participait ma jeune amie Alexia... Il y a aussi, Jeanne de Petriconi, que je connais bien car elle a des racines sur l'île de Beauté, et a été scolarisée de longues années dans ma bonne ville de Bastia...
C'est justement en suivant les conseils de Jeanne que je me suis rendue, le 10 décembre dernier, au Centre Una Volta de Bastia, pour assister au vernissage de l'exposition de Georges Rousse et découvrir le livre :
Georges Rousse, Les incertitudes du regard, histoire d'une commande - M. Fortini / D. Sausset - Collection Pôle Photo, coédité par le SCEREN - CRDP de Corse et le Centre Méditerranéen de la Photographie.
Jeanne est très sensible au travail de Georges Rousse, voire très admirative. Elle m'a motivée pour me rendre au vernissage, en me lisant un passage de son mémoire. En effet, cette jeune fille a consacré un chapitre complet de son mémoire à l'artiste. Elle écrivait donc à propos de la démarche de Georges Rousse : "Son oeuvre se situe à l'intérieur d'un protocole de travail qui est demeuré constant : un seul et unique médium, la photographie, un même type de lieu, des bâtiments abandonnés ou en attente de travaux, dans lesquels l'artiste intervient par le dessin ou la peinture. Les photographies de ses interventions conçues selon le point de vue particulier de l'appareil photo, donnent à voir la manière dont elles commentent ou transforment l'architecture existante" (J. de P.)
C'était exact. J'ai pu admirer de magnifiques photos réalisées par Georges Rousse, ainsi que des carnets de croquis, dessins et aquarelles. Quant au lieu, objet du travail de l'artiste, il s'agissait bien de bâtiments abandonnés, Le couvent Saint-François de Bastia, datant du XVIe siècle, et qui fût longtemps hôpital militaire. A l'abandon depuis de très nombreuses années, il se trouve hélas dans un très grand état de délabrement. Il devrait être réhabilité prochainement et accueillir entre-autres le Conservatoire de Musique et des structures relatives à l'Art contemporain. Réhabilitation souhaitée et très attendue, afin que puisse s'opérer la transmission de la mémoire, et que Bastia ouvre réellement ses portes à l'Art et à la création.
Georges Rousse, artiste de renommée internationale, était présent lors du vernissage. J'ai pu apprécier sa prestation et surtout sa grande simplicité. Grand talent et simplicité se marient souvent, et il m'a été donnée de constater que les esprits les plus brillants ou les plus grands artistes sont souvent les personnes les plus charmantes et les plus abordables.
Ce vernissage et cette rencontre avec un artiste de renom furent des moments forts de cette fin d'année 2009.