Magazine Journal intime

degré VII, XXVIII

Publié le 06 mars 2010 par Moinillon

saint Jean Climaque Dans le cours naturel, il est des choses qui ont du mouvement par elles-mêmes; mais il en est d'autres qui ne le reçoivent que d'une cause étrangère. Or dans la pénitence de nos péchés, il y a des larmes qui coulent toutes seules de nos yeux; mais aussi il y en a que nous ne répandons qu'avec effort et violence. Quand donc sans mouvement et sans peine nous nous trouvons attendris, et que nous répandons avec abondance des larmes d'une douceur céleste, c'est à ce moment heureux que nous devons nous hâter de courir vers le Seigneur; car c'est une preuve que, sans L'en avoir prié, Il est venu à nous pour nous faire présent de l'éponge mystérieuse de la tristesse qui Lui est agréable, pour créer en nous une source d'eau rafraîchissante, et pour nous faire don de ces larmes heureuses qui effacent nos péchés sur le livre de Son éternelle Justice. Conservons-le précieusement avec le plus grand soin, et gardons-le jusqu'à ce qu'Il juge à propos de nous le retirer Lui-même; car cette douleur, que sa grâce produit en nous, a bien plus de vertu pour nous purifier de nos fautes que celle que nous exciterions nous-mêmes dans nos cœurs par beaucoup d'efforts et de violence.
saint Jean Climaque : L'Échelle sainte
«De la tristesse qui produit la Joie» (RU)


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