La lecture, et une modeste étude, du ‘ Conte du Graal’, m’amènent à m’interroger sur la place du texte, des mots … et sur ce qui les conduit à la pensée.
C’est bien sûr le propre même de la culture, mais certains textes nous mènent plus loin qu’une simple critique littéraire. Je pense aux contes, aux mythes… et bien sûr à la Bible. A l’image des
paraboles, Henri Meschonnic parle « d’évènements de l’âme ». Certains diraient que c’est la dimension poétique du texte qui donne au texte la richesse de son sens.
St Augustin s’interroge
sur le langage utilisé par Dieu, quand il dit « qu’il y ait la lumière ! » ? Le langage de la métaphore ? Le langage ne serait-il que de la communication ? Non
…
La Bible donne à penser, de plus entre les textes mêmes ; ainsi les évangiles éclairent les plus anciens…
Le peuple juif n’est pas le peuple du livre, mais le peuple de l’interprétation du livre » Abécassis. Quelle est l’action du traducteur, celle de traduire les
« signes », pas le poème ! Il traduit une représentation : il s’agit d’une interprétation … Y a t-il une différence entre lire et traduire ?
Marc-Alain Ouakim propose de « lire les lettres et non les mots »…
Après avoir lu et relu le ' Conte du graal ' ; lire la Bible, comme un poème.