Magazine Humeur

3ème dimanche de Carême

Publié le 07 mars 2010 par Hermas

Dans l'Eglise primitive, on le nommait le Dimanche des scrutins, parce que c'était en ce jour que l'on commençait l'examen des Catéchumènes qui devaient être admis au Baptême dans la nuit de Pâques. Tous les fidèles étaient invités à se présenter à l'église pour rendre témoignage de la vie et des mœurs de ces aspirants à la milice chrétienne. A Rome, ces examens, auxquels on donnait le nom de Scrutins, avaient lieu en sept séances, à raison du grand nombre des aspirants au Baptême

Le Catéchumène admis à la grâce du Baptême, le Pénitent qui espère sa prochaine réconciliation, expriment dans l'Introït l'ardeur de leurs désirs. Ils confessent leur misère avec humilité; mais ils sont remplis d'espérance en Celui qui bientôt brisera leurs liens.

INTROÏT.

Mes yeux sont toujours vers le Seigneur ; car c'est lui qui dégagera mes pieds des filets qu'on m'a tendus ; regardez-moi, mon Dieu, et ayez pitié de moi : car je suis seul et je suis pauvre.

Ps. Vers vous, Seigneur, j'ai élevé mon cœur; c'est en vous, mon Dieu, que je me confie ; je n'aurai point à en rougir. Gloire au Père.

Mes yeux…

PRIERES POUR LE TROISIEME DIMANCHE DE CAREME

La liturgie permet de prendre aujourd’hui l’Evangile de l’Année A, la rencontre de Jésus et de la Samaritaine

Et la Liturgie Mozarabe célèbre précisément la vocation de la Samaritaine dans cette belle Préface ou Illation que voici.

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PREFACE

Il est digne et juste que nous vous rendions de continuelles actions de grâces, Seigneur saint, Père éternel, Dieu tout-puissant, par Jésus-Christ votre Fils, notre Seigneur : qui, venu du haut du ciel pour le salut du genre humain, s'assit, altéré et fatigué, au bord d'un puits. Lui en qui toute la plénitude de la divinité habitait corporellement, s'étant  uni le corps de notre mortalité, devait montrer par les faits la vérité de sa chair ; et s'il parait fatigue d'avoir marché, notre foi nous enseigne que cette infirmité n'était que dans sa chair. Il sortit pour se mettre en route, voulant faire voir la réalité du corps qu'il avait pris ; mais si la fatigue apparut dans sa chair, il n'a pas voulu que cette infirmité produisit celle de notre foi ; car ce qui en lui parait faiblesse est plus fort que l'homme. Venant donc dans son humilité arracher le monde à la puissance des ténèbres, il s'assit, et il avait soif, quand il demanda de l'eau à la femme. Ce n'est que dans la chair qu'il était humilié, lorsque, assis au bord du puits, il s'entretenait avec la femme. Il exigeait d'elle la foi en même temps que dans sa soif il désirait l'eau. La foi qu'il réclamait de cette femme, qu'il demandait d'elle, il l’exigeait ; et c'est pour cela qu'il dit aux disciples, quand ils arrivent : J'ai une nourriture à manger que vous ne connaissez pas. Lui qui déjà avait créé en elle le don de la foi, il demandait qu'elle lui donnât aussi à boire. En même temps qu'il la brûlait de l'ardeur de son amour, il implorait d'elle un breuvage pour rafraîchir sa propre soif. En présence de ces prodiges d'une si haute puissance, que devons-nous vous présenter, ô Dieu saint, sans tache et miséricordieux, sinon une conscience pure et une volonté toute préparée à votre amour ? Offrant donc à votre Nom cette victime pure, nous vous prions et vous supplions d'opérer en nous le salut, comme vous avez opéré la foi en cette femme. Extirpez de nous les vices de la chair, vous qui avez daigné supporter dans cette femme les erreurs de l'idolâtrie. Soyez-nous clément au jugement futur, comme elle eut le bonheur de vous trouver apaisé. Nous sommes votre ouvrage, et nous ne pouvons être sauvés que par vous. Rédemption véritable, inépuisable plénitude de bonté, venez à notre secours. Ne perdez pas ce qui est à vous ; donnez la gloire sans fin de l'éternité à ceux auxquels vous avez donné la nature raisonnable. Que nous qui vous louons en cette vie, nous puissions vous glorifier plus dignement encore dans la félicité qui ne finit pas. Vous êtes notre Dieu : ne nous rejetez pas de devant votre face ; mais regardez favorablement ceux que vous avez créés par une miséricorde toute gratuite. Quand vous aurez ôté de nous toutes les traces de nos fautes, rendez-nous agréables aux regards de votre grâce. Retirés de la profondeur du puits funeste de nos crimes, laissant sur le bord le vase de nos passions, puissions-nous, après le passage de cette vie, courir en hâte à l'éternelle cité de Jérusalem !

Le Bréviaire Mozarabe nous fournit ces belles prières, en ce début de la troisième semaine de Carême.

CAPITULE

 (Brev.  Gothicum. In Dominica III Quadragesimae.)

(Bréviaire Gothique, III° Dimanche de Carême)

 Déjà quatorze jours sur cette carrière qui forme la dîme de l'année, sont écoulés; nous levons nos yeux vers vous, Seigneur, qui habitez les cieux. Répandez votre miséricorde sur les misérables : appliquez le remède aux blessés; rendez-nous sereine cette voie où nous sommes entrés ; dirigez notre cœur dans le sentier de vos préceptes. Faitesnous trouver le chemin de la lumière. Eclairez-nous et embrasez-nous de votre amour. Donnez le repos après le travail, l'habitation tranquille après les fatigues, afin que, nous étant rendus agréables à vos yeux par l'observance de ces saints jours, nous méritions d'être participants de votre gloire.

PRECES

PRIERES

(Missale Gothicum.  In Dominica  III Quadragesimœ.)

Bréviaire Gothique, III° Dimanche de Carême

 Roi des siècles, Dieu saint, nous avons péché contre vous; nous vous en prions, ayez enfin pitié.

 V/. Père très haut, écoutez nos cris ; dans votre bonté, octroyez nos demandes; exaucez-nous,  Seigneur.

 R/. Ayez enfin pitié.

 V/. Rédempteur plein de bonté, nous vous supplions, pleurant de tout notre cœur ; nous sommes devant vous, soyez propice; assistez-nous.

 R/. Ayez enfin pitié.

 V/. Dieu tout-puissant, étendez votre main du haut du ciel : ô miséricordieux, dans votre puissance, protégez ceux qui vous invoquent.

 R/. Ayez enfin pitié.

 V/. Donnez la fertilité et la paix, écartez les guerres, repoussez la famine, ô Rédempteur très saint !

 R/. Ayez enfin pitié.

 V/. Pardonnez à ceux qui sont tombés ; pardonnez à ceux qui se sont perdus ; remettez les fautes, lavez les crimes ; délivrez ceux qui sont devant vous prosternés.

 R/. Ayez enfin pitié.

 V/. Voyez les gémissements, considérez lespleurs, étendez la main, rachetez ceux qui ont péché.

 R/. Ayez enfin pitié.

 V/. Acceptez, ô Dieu ! cette réconciliation ;  accueillez ces voix  suppliantes,  et pardonnez, vous  plein de bonté.

 R/. Roi des siècles, Dieu saint, nous avons péché contre vous, nous vous en prions, ayez enfin pitié de nous.


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