Arlette est une figure.
Pendant des années, elle a été institutrice dans notre commune. Elle est aujourd’hui “retraitée”. Une retraite très active, je vous assure.
Arlette ne rate pas une occasion de s’enquérir de ses ex-protégés. J’y ai personnellement droit, pas pour moi, mais pour mes filles, qu’elle suit à la trace ! Et elles ne sont pas des exceptions. Arlette aimait son métier, cela se voyait. Et l’énergie qu’elle ne met plus dans sa classe, elle la dispense ailleurs, et notamment dans la vie associative. Elle était l’autre jour l’une des choristes d’A travers Chants, qui fêtait ses dix ans, salle Desbonnet.
Arlette était bien entendu heureuse de sa prestation, avec ses amis. Mais par ailleurs, elle ne décolérait pas. Elle venait de constater qu’elle venait de se voir amputer 9 euros mensuels de sa modeste retraite d’instit. Arlette ne demande surtout pas qu’on la plaigne. Mais quand même, 9 euros mensuels en moins, après une vie de travail, une vie au service de sa passion, une vie de dévouement, que chacun lui reconnaît.
Inutile de vous dire que les super-bonus des traders de nos chères banques, les retraites-chapeaux et les émoluments de notre super PDG d’EDF-Véolia ne suscitent qu’un seul mot à Arlette : indécents !
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