Audit d’environnement Facebook

Segment observé : jeunes femmes.

Aujourd’hui, on affine la segmentation, et on se penche sur l’étude de cas « celles qui déchirent ». 

Je ne crois pas avoir reçu autant d’attention de la part des femmes depuis que je suis célibataire, et soigneusement résigné à la rester. Heureusement, oui, il y a Facebook. Le Grand Livre des Secrets mal gardés, qui pour la plupart d’ailleurs n’intéressent absolument personne. J’y trouve ou, en tous cas, j’y pioche, tout ce dont je peux bien avoir envie dans mes moments de caprice les plus aigus. Comme les bisous, les câlins, l’empathie, la bêtise et les conversations salaces. C’est marrant d’ailleurs comme il est plus facile d’en être satisfait par simples écrans interposés. Un peu comme si Facebook et les réseaux sociaux incarnaient une sorte de transgression 2.0. Du style « ma cyber-main dans ta cyber-petite culotte ».
 

Bref, je crois que je m’égare. Je m’amuse beaucoup sur Facebook, en ce moment.

J’ai d’abord l’immense satisfaction de pouvoir interagir avec la Fée Clochette en personne. Elle semble disposée à me cuisiner quelques crêpes moyennant l’exécution d’une danse du ventre par mes soins, un collier de bonbons accroché autour de la taille. Mais gare à mon énergique déhanché, lorsque vous porterez votre bouche à hauteur des bonbons, lui fis-je remarquer ; à moins qu’elle ne fasse preuve d’une incroyable dextérité dans l’art de me dérober les belly cochonneries, profitant d’un moment d’égarement proche de la transe, lorsque ma sensualité emporte mon esprit sur un tapis volant. Ce sans quoi la soirée « jelly dance », par ailleurs, finirait probablement aux urgences. Gourmande, la jolie Fée Clochette saura-t-elle faire preuve de la retenue nécessaire pour prévenir le risque de blessure engendré par chaque divine rotation de mon sexy bassin ? Le « Belly attrapage de bonbons », c’est comme la danse acrobatique. Faut être bien synchro, sinon les dents elles retombent à côté.    

Autre moment(s) privilégié(s) confisqué(s) sur Facebook : la partie de ping pong de trucs tendres et gentils avec Mademoiselle So. Et hier soir, au terme de notre conversation (clin d’œil à l’humour cynique, que par ailleurs je vénère, de sa délicieuse maman), elle me rapporte : j’ai dit à mes parents que de toute façon, je serais enterrée avant eux. Et ma mère, de me répondre : « Mais nous on veut pas être enterrés, on veut être incinérés ». J’avoue que cette barre au ventre provoquée par le rire m’a infligé quelque insomnie jusqu’au milieu de la nuit.    

Il ya aussi ma cyber-épouse, celle qui rôde bien malgré moi dans ma vie, depuis de très longues années. Celle qui un jour m’a écrit tu veux bien qu’on se marie ? Et puis elle apparaît, elle disparaît, elle réapparaît. Surtout quand je fume, je bois, je régresse, et je que je fais à peu près tout à l’envers ; elle me tapote sur l’épaule, comme une manière de me dire Viens un peu ici, sale petit con que j’aime très très fort. Il faudrait que je régresse plus souvent. Mary, si tu me lis :-p.    

Enfin c’est pas ma faute si j’ai des cyber-maîtresses. C’est la faute à la société 2.0. (OK je calme mes ardeurs, tout se passe dans ma tête… Ca s’appelle la subjectivité du sens, même si le sens en question est le fruit de l'activité débridée d'un esprit malsain!).

J’ai encore beaucoup à écrire sur un autre sous-segment que j’ai nommé les pétasses égocentriques 2.0. Mais ceci est une toute autre histoire…