Je suis au sommet de ma tour d’ivoire. Les humoristes ne me font pas rire. L’amour qu’on m’offre m’étouffe tantôt, me fait vomir souvent. Les loisirs m’ennuient. Le boulot… Bref.
Le seul truc qui me fasse encore de l’effet est l’ensemble des stimuli et autres réactions chimiques susceptibles de me faire décrocher un simulacre de sourire le temps d’une heure ou deux.
Alors je l’écris sans avoir honte. Ce soir, je me retourne sur tout ce qui s’est passé depuis deux ans. Et je verse une larme, fatigué de m’être infligé un tel orgueil, rongé de l’intérieur pour n’avoir rien su dire, laisser transparaître, ou exprimer encore autrement que par des mots. C’est nerveux, ça fait chier, et je chie sur ma fragilité, ce soir. Tant pis, demain matin je me mettrai probablement une gifle. J’ai l’impression d’être un sale gosse paumé. Ce soir rien ne va, et c’est bien fait pour ma gueule. Je n’avais qu’à me retourner bien plus tôt.
Postera ce billet ? Postera pas ?
Illustration: Flickr - Rob44now