L'enfer c'est les fourneaux

Publié le 18 novembre 2007 par Fyfe
Je dĂŠteste cuisiner.
Rhââââ ça fait du bien d'arriver à le dire.
Après des dizaines d'années de faux semblants et de mensonges envers moi même, aujourd'hui je le clame à la face du blog : je hais entrer dans une cuisine si ce n'est pas pour me mettre à table.
Voilà.
Comme quoi, ça arrive même aux meilleurs.
Je suis follement admirative de celles et ceux qui se régalent à regarder mijoter, à remuer, à goûter, à éplucher, à assaisonner, etc etc.
Moi je me régale à manger, pas avant.
Mon blocage commence dès le supermarché.
Si j'ai faim, j'ai envie d'acheter un truc mioum et de rentrer chez moi en courant pour le faire chauffer.
Et si j'ai pas faim, la vision de toute cette nourriture et de toutes ces heures de faisage de cuisine en perspective me donne la nausée.
Bref, heureusement que l'Homme de la maison est avec moi dans ce lieu honni et qu'il se charge de remplir le caddie (et de me retenir si l'envie de rentrer à la maison en courant me prend)(non il ne me sort pas en laisse, il me retient avec des promesses de repas qu'IL cuisinera).
Pire que le supermarché, je hais la phase d'ouverture du frigo avec la phrase qui l'accompagne : "Qu'est ce qu'on maaaaaaaaange ?"
Mais j'en sais rien, moi !
De toutes façons c'est le même problème qu'au supermarché : si je n'ai pas faim je ne vois pas l'intérêt de me poser la question, et si j'ai faim, il faut me nourrir MAINTENANT, et pas la peine d'essayer de m'entourlouper avec des trucs qui vont mettre une heure à cuire.
Ne parlons même pas de la confection du dit repas, puisque j'ai pour cette étape là une incompétence notoire : trop cuit, pas assez cuit, brûlé, oublié sur le feu, oublié sur la fenêtre, renversé par terre, la variété de mon pouvoir de ratage de plat est infinie.
Mais les murs et le sol ne sont pas en reste, eux aussi se souviennent en général de mon passage : tâches, coups de couteaux, bouts de nourritures oubliés, morceaux de doigts ensanglantés, parfois je me dis que je devrais protéger la cuisine comme une pièce qu'on va repeindre : plastique - staïle.
Et pour finir, même si j'ai échappé à la phase précédente (parfois le Chéri compassionne et me dispense de l'assister), il y a la vaisselle.
C'est sale et on utilise du produit qui pue et bousille la peau douce de mes mains. C'est une honte, la vaisselle.
Mais cette semaine, l'Homme de la maison quitte la dite maison pour trois jours.
Au supermarché j'ai acheté des yaourts et des céréales.
Ça va être de la balle : pas de cuisine et vaisselle minimale. Un avant-goût du paradis.