Petits sauts en amoureux…

Denis et moi avons sauté séparément et ensemble oui. Que les esprits pervers cessent immédiatement d’imaginer je ne sais quoi ! Nous avons sauté comme un athlète saute au triple saut en longueur, comme un enfant saute à pieds joints à la marelle , comme des kangourous.

Il se trouve que ma lubie du moment, et j’espère que ça va me passer parce que ça risque de me fatiguer et d’en fatiguer plus d’un, c’est de prendre des photographies de gens en plein saut. Ne me demandez pas d’où cela me vient. J’aime l’idée de figer un saut tel un effet spécial cinématographique sans le mouvement. Oh c’est beau ce que je dis. J’en sauterais de joie si je m'écoutais parce que là, je me lis, ça fait pas le même effet.

Et moi j’ai la chance inouïe d’avoir un amoureux très réceptif à ce genre d’extravagances. C’est qu’en sa qualité de scientifique, il est toujours partant pour de nouvelles expériences encore plus quand elles défient la gravité et les frottements de l’air. Sommes-nous tous les deux fous à lier ? Peut-être juste heureux de vivre. Et puis sauter de joie c’est bon pour la santé, non ?

Et ce week-end, il est descendu des contrées parisiennes pour venir me voir, j’en ai profité pour lui faire un peu plus découvrir le Gers. Nous avons visité la jolie ville de Lectoure Samedi après-midi, il faisait froid mais le ciel était d’un bleu infiniment azur. Nous avons trouvé une ceriseraie, pas encore fleurie, mais tout de même verdoyante. Dès marches longues et peu hautes à l’entrée me susurrèrent que c’était le moment, le moment de lui proposer de jouer au saut, le moment de savoir si nous étions fait l’un pour l’autre. D’un bond magistral il effectua une magnifique pirouette. Je fus épatée par ce saut parfait, plein de grâce et de prestance.

Le jardin était petit et mignon. L’herbe verte donnait envie d’y sautiller. Et à deux, sauter, c’est mieux ! Main dans la main comme des amoureux, c’est plus romantique. Sauf qu’une différence de taille flagrante, un désynchronisation avérée et un retardateur d’appareil photo qui n’attend pas le moment idéal pour déclencher la photo, ne nous ont pas aidé pour réussi la photo parfaite. Un bon fou rire nous terrassa jusqu’aux larmes. Même l’arrivée d’autres promeneurs ne calma pas nos brusques éclats de joie !

Cet après-midi j’ai ramené Denis à la gare. Il neigeait et surtout il y avait au sol un petit  10 cm de neige. Et vous savez ce qui se passe quand Denis Marche dans la neige ? Il en saute littéralement de joie !

Cet homme est fou. Il est décidément fait pour moi !