Philippe m’avait prévenu : “Lundi, ma femme me met dehors !”.
Ca commençait bien …
Depuis 25 ans, le 8 mars, Claudine invite ses amies. D’habitude, ces dames se rendaient au restaurant. Mais cette année, nouveauté, cela se passait chez l’une, qui invitait les autres, aux bons soins d’un cuisinier, un vrai. Et les hommes, à l’insu de leur plein gré, s’étaient effacés.
Après quelques précautions d’usage, ma décision est prise : je viens saluer ces femmes.
A 19h30, j’ai donc sonné à la porte, et j’ai été accueilli chaleureusement !
J’ai fait la bise à chacune, je leur ai dit qu’elles avaient bien gagné cette soirée, même s’il reste encore bien du chemin à parcourir. Et mes hôtes de me rappeler qu’elles n’avaient acquis le droit de vote qu’en 1945. Depuis, m’expliquent-elles, la société admet davantage la place de la femme dans la vie de tous les jours, et la maman n’a plus honte de vouloir reprendre son travail, après avoir enfanté.
Je n’ai pas voulu m’imposer trop longtemps, j’ai laissé ces femmes à leur plaisir de se retrouver, d’échanger, d’apprécier les gourmandises préparées pour elles. Et j’ai trouvé qu’elles avaient eu là une belle et bonne idée.