J'ai terminé dans la nuit Abysses de Frank Schätzing. Je suis venue à bout de ces 1200 pages "bourrées à craquer de savoir scientifique" comme il le dit à la fin (il aurait pu le dire au début histoire de dissuader le lecteur) commencées en octobre dernier. Il m'aura donc fallu pratiquement 6 mois, une demie année pour lire 1200 pages. D'habitude j'expédie, d'accord je ne lis pas vite, les romans de cette taille en deux ou trois mois.Je suis contente ; c'était bien et c'était ardu.Les abysses, plus de 300 millions de kilomètres carrés, les deux tiers de la planète donc, remplies de noir et de froid, sont inconnues et fascinantes à lire. J'y mettrai pas forcément les pieds en vrai. Le roman questionne beaucoup sur l'Homme qui se croit l'être supérieur du monde, l'organisme le plus évolué, le plus intelligent et le plus sensible d'un univers qu'il ne connaît pas (mais qu'il détruit pour son confort). Et si la mer se mettait à se déchaîner parce qu'elle en a mare mare mare des tonnes de déchets biologiques, chimiques, radioactifs qu'on lui balance quotidiennement ? Crabes fantômes, homards explosifs, algues mauvaises, baleines tueuses, arrêt du Golf Stream, éruptions volcaniques en mer, tsunamis, méthane à hautes doses...ça se déchaîne contre l'Homme qui devient rapidement impuissant. Les Etats-Unis représentés par le général Li (Judith) sont dingues. Les arabes n'y sont pour rien. Nous allons assister à notre propre mort, notre extinction définitive, le temps d'un battement de cil à l'échelle géologique (et même à notre propre échelle).Et comme dirait Duras dans Hiroshima, mon amour, "Tu me tues, tu me fais du bien".Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu