Je vous ai parlé de la végétation ; mais ce n'est pas la première chose que l'on voit quand on arrive aux Etats-Unis, à moins d'être dans un bateau qui s'échoue sur une plage déserte...
Ce que l'on voit en premier, c'est un aéroport. Tous les aéroports, d'après mon expérience fort limitée, se ressemblent sans être identiques ; le premier "choc", si l'on peut dire, est donc celui du langage, écrit (sur les panneaux) et parlé (instructions du personnel de sécurité et de douane). Cela dit, ce choc est le plus souvent dilué dans le temps, notamment quand on voyage avec une compagnie américaine (le langage principal dans l'avion est alors l'anglais). De plus, j'ai acquis un très bon niveau de compréhension réelle simplement par l'immersion dans les films et séries télé en version originale.
Quand on sort de l'aéroport, une fois les formalités remplies et les bagages récupérés, on se retrouve dans une zone urbaine somme toute assez classique, pas moins familière que l'extérieur de l'aéroport Charles de Gaulle. Assez rapidement, cependant, comme je vous l'ai déjà dit, c'est la taille des voitures (et, à moindre mesure, leur forme) qui indiquent qu'on est "ailleurs". C'est drôle, ça fait cliché, et pourtant je ne m'attendais pas le moins du monde à être aussi dépaysée par ce genre de chose...
Et puis une fois sur la route, là encore je vous en ai déjà parlé, il y a la signalisation. Légèrement différente pour un oeil averti, et j'en ai deux depuis que je conduis moi-même (crotte de mamouth, je ne vais pas pouvoir conduire pendant mes deux mois ici! bachibouzak! - sorry, je me suis emportée...). Les voies qui vont dans un sens et celles qui vont dans l'autre sont délimitées par des lignes jaunes, et pas blanches, mais le système de pointillés pour indiquer quand on peut doubler est le même ; beaucoup de routes ont au moins deux voies dans chaque sens de circulation, et beaucoup de carrefours ont des feux (les rond-points n'existent pour ainsi dire pas ici) ; il n'y a pas de priorité à droite (!) ; et dans beaucoup de carrefours, les quatre voies ont un stop (et l'ordre de passage est déterminé par l'ordre d'arrivée). Dans l'ensemble, les Américains sont beaucoup plus courtois au volant, plus respectueux que les Français (ce qui n'est pas bien difficile!).
Quand on y prête plus attention, on repère d'autres détails... Par exemple, les bâtiments: paradoxalement, je les trouve plus... bas. Dans les "petites villes" (qui sont plutôt grandes pour un Français), la plupart des magasins, etc, n'ont qu'un seul étage, et assez bas ; et les maisons ont au plus deux étages.
Pour ce qui est du style de bâtiments, il n'y en a pas vraiment "un". Ici dans le Nord-Ouest, le plus courant semble être une maison en planches de bois (à la verticale et/ou à l'horizontale, parfois en diagonale sous les pentes de toit), peintes d'une couleur plutôt claire, avec un toit en petites pierres foncées, à la pente formant un angle entre 20 et 40° par rapport à l'horizontale. Mais on rencontre aussi des maisons en briques, en ciment, des toits en tôle, en tuiles... Dans cette partie du pays, il n'y a pas de maisons vraiment vieilles, puisque le peuplement réel remonte à peu de temps.
Le long des routes, l'on voit bien plus d'enseignes et de publicités qu'en France. Pour ceux qui connaissent le périph' parisien, avec les énormes lettres accrochées aux bâtiments, eh bien imaginez la même chose sur toutes les routes bordées de magasins, avec des bâtiments plus petits. Même les cabinets de dentiste ont des enseignes aux couleurs tape-à-l'oeil...
Dernier signe distinctif: le drapeau américain, très présent partout. Bon, pas à toutes les maisons ni à tous les bâtiments, bien sûr, mais on en voit quand même énormément, en voiture on ne peut pas rouler cinq minutes sans en voir un, à moins d'être en pleine nature...
Au risque de paraître obsédée par la signalisation, je crois que les différences de code de la route entre la France et les Etats-Unis sont représentatives de différentes façons de penser. La priorité au premier arrivé et les carrefours à 4 stops ne fonctionneraient jamais en France, parce que l'automobiliste français (et je parle ici d'un stéréotype basé sur la moyenne des comportements) se sent prioritaire par principe et considère que les règles ont été créées pour l'emmerder et ne s'appliquent pas à lui, puisqu'il est bien meilleur conducteur que "les autres". Ce n'est apparemment pas le cas de la majorité des conducteurs américains, ici en tout cas. De même, il n'est pas rare qu'un conducteur se range sur le bas-côté pour se laisser dépasser par plus rapide que lui, alors que certains français se font un devoir d'accélérer pendant qu'on les dépasse...
Pour ce qui est des pubs, je crois que cela dénote une société de consommation à un stade encore plus avancé que le nôtre. Les grosses voitures, les très grandes maisons donnant souvent dans le clinquant sont un beau reflet de l'american way of life et de ses signes extérieurs de richesse, qui sont acceptés et même glorifiés à un point où, en France, on les trouverait trop ostentatoires.
Je ne me risquerai pas plus loin dans l'interprétation fumeuse, vu que j'ai peu de recul et qu'il se fait tard (enlevez 9h à l'heure de publication!)... To be continued!
Bilan résumé (nouveautés)
Activités:
- Pilates
- jardinage
Nourriture:
- indien
Mots:
- shovel (pelle)
- wheelbarrow (brouette)
- clippers (sécateur)
- willow (saule)
- weeping cherry (variété de cerisier)
- a graph (graphique), a peek (pic)