Le Prophète ayant appris votre futur avènement, Seigneur : que vous deviez naître d'une Vierge et vous montrer au monde, fut saisi de crainte, et il dit : J'ai entendu le bruit de votre arrivée, et je me suis effrayé. Gloire soit à votre puissance, Seigneur !
Juste Juge, ne méprisez pas l'ouvrage de vos mains ; ne dédaignez pas votre œuvre. Quoique j'aie moi seul péché, vous, ô Dieu clément, supérieur à tous les hommes dans votre humanité, vous avez encore le pouvoir de remettre les péchés, étant le Seigneur de tous.
La fin s'approche, ô mon âme ! elle est tout près, et tu ne t'inquiètes pas ? tu ne te prépares pas r Le temps presse, lève-toi : le juge est a la porte. La vie passe comme un songe, se flétrit comme une fleur : pourquoi donc nos vaines agitations ?
Rentre en toi-même, ô mon âme ! repasse tes œuvres, remets-les devant tes veux, verse d'abondantes larmes. Raconte au Christ tes actions et tes pensées, et deviens juste.
O Sauveur ! il n'est point dans la vie de l'homme de péchés, d'actions mauvaises que je n'aie commises, dans la pensée du moins et dans l'intention ; personne n'a été plus coupable que moi dans l'affection au mal, dans les jugements de l'esprit et dans les œuvres.
C'est pourquoi j'ai encouru la damnation ; c'est pourquoi, malheureux, je suis tombé avec justice, et ma conscience est pour moi un juge plus terrible que tout ce que renferme le monde. O juge ! ô rédempteur ! tu me connais ; pardonne, délivre et sauve ton serviteur.
Le temps de ma vie est court, plein de fatigues et d'ennuis ; reçois en moi un vrai pénitent ; rappelle près de toi celui qui te reconnaît. Que je ne sois point la possession et la proie de l'étranger ; tu es mon Sauveur, aie pitié de moi.
Je suis encore trop parleur, trop audacieux dans la témérité de mon cœur ; ne me condamne pas avec le Pharisien, toi qui seul es miséricordieux ; donne-moi l'humilité du Publicain. Juste juge, place-moi avec lui.
J'ai été ma propre idole ; j'ai corrompu mon âme par le péché ; reçois en moi un vrai pénitent ; rappelle près de toi celui qui te reconnaît; que je ne sois point la possession et la proie de l'étranger : tu es encore mon Sauveur, aie pitié de moi.
Le premier des Sept Psaumes la Pénitence : Imploration dans l’épreuve : un malade implore son Dieu
Psaume 6°
1. Du maître de chant. Sur les instruments à cordes. Sur l'octacorde. Psaume. De David.
6:2 Yahvé, ne me châtie point dans ta colère, ne me reprends point dans ta fureur.
2. 6:3 Pitié pour moi, Yahvé, je suis à bout de force, guéris-moi, Yahvé, mes os sont bouleversés,
3. 6:4 mon âme est toute bouleversée. Mais toi, Yahvé, jusques à quand?
4. 6:5 Reviens, Yahvé, délivre mon âme, sauve-moi, en raison de ton amour.
5. 6:6 Car, dans la mort, nul souvenir de toi dans le shéol, qui te louerait?
6. 6:7 Je me suis épuisé en gémissements, chaque nuit, je baigne ma couche; de mes larmes j'arrose mon lit,
7. 6:8 mon œil est rongé de pleurs. Insolence chez tous mes oppresseurs;
8. 6:9 loin de moi, tous les malfaisants! Car Yahvé entend la voix de mes sanglots;
9. 6:10 Yahvé entend ma supplication, Yahvé accueillera ma prière.
10. 6:11 Tous mes ennemis, confondus, bouleversés, qu'ils reculent, soudain confondus!