Vociférations d’un mercredi douloureux

Publié le 10 mars 2010 par Tourments
Par un beau mardi matin, je pars tout de go et embarque dans le bus. Ledit bus se ramasse dans le derrière d’un camion d’ordures, parce que le chauffeur ne regarde pas où il va. En fait, le chauffeur aurait dû rouler dans la voix du milieu (ce qui aurait évité l’accident) puisque c’est un bus supposément rapide, mais non, il roulait dans la voix de droite, assez lentement en plus. Mais qu’il roule lentement n’a rien changé au fait qu’il a freiné tellement, mais tellement brusquement, que nous n’avons pas senti le choc de l’impact, seulement le fait de littéralement revoler d’un bout à l’autre du bus.
En plus de m’être cogné la rotule droite, et m’être fait écraser les doigts par quelqu’un d’autre qui a revolé autant que moi, mon pied gauche s’est tordu, ma cuisse droite s’est étirée, et surtout, j’ai les muscles des bras, du dos et des épaules littéralement en douleur; Mon corps a été projeté vers l’avant à une vitesse fulgurante, et j’ai été choir de tout mon côté gauche dans le poteau. Mon bras droit a maintenu sa poigne sur l’autre poteau, ce qui fait qu’il a encaissé une partie du choc. Mes muscles, tout ceux dont je ne connais pas le nom, sont étiré. Mon côté gauche, qui a percuté l’autre poteau et la section des roues de l’autobus, me brûle à chaque mouvement et même chaque respiration.
La douleur s’est développée de façon exponentielle depuis hier matin, et j’ai eu l’idée brillante d’aller travailler quand même hier. La pire idée de ma vie! J’avais de la facturation à faire et du mailing, ce qui fait que j’ai empiré mon état… J’étais sur l’adrénaline de l’accident, me croyant correct, mais j’étais dans l’erreur.
Mon retour à la maison fût plus que pénible, et quand même le fait d’aller uriner est atrocement douloureux, car on doit se pencher pour s’assoir sur le bol, on réalise qu’on s’est pas manqué. Et on réalise combien le dos est utilisé en toutes circonstances dans une journée. Je n’étais même pas capable de me changer de vêtements hier, d’enlever mes bottes d’hiver, mon manteau et j’en passe…
Alors, j’ai décidé de manquer le boulot aujourd’hui, sage décision, puisque même tenir ma tasse de café ce matin me cause problème. Et, j’admets, écrire ce texte est assez demandant aussi, mais bon, passer une journée à rien faire, j’en suis incapable! Je suis donc chez moi, ce matin, à essayer de dormir tranquille (sans bouger d’un iota, en m’étant immobilisée avec des oreillers et coussins en tout genre), quand les bang-bang-bang débutèrent. Je les avais momentanément oubliés…
Le monde de la construction, pourquoi sont-ils obligé de commencer à varger avec leurs marteaux à 6 heures am!!??? Je dors moi à cette heure là, même quand je travaille!!!! Ça fait maintenant deux mois que je suis pognée avec ce vacarme, car un constructeurs de condos a décider d’enlever le seul petit bout de terrain vide en arrière de chez-moi et d’en créer un monstre de cinq étages. Non seulement je n’aurai plus de soleil, mais en plus, je vais voir cette bâtisse au lieu de voir le paysage urbain, mais en plus, je dois me taper ce vacarme quotidiennement, même les week-ends! Arrgghhhhh!!!!!!! Du 9 à 5 lundis au vendredi, ça ne leur dirait pas non???
Me voici donc, en congé forcé (et croyez-moi, ça me rend hors de moi de me sentir aussi handicapée et restreinte dans mes mouvements, en plus de perdre une journée de salaire quand ce n’est même pas de ma faute), à tenter de me reposer dans un vacarme de scies sauteuses, marteaux piqueur et autres power tools masculins tonitruants.
Enduite de Tiger Balm, je pue la menthe à plein nez, je souffre, et je suis en maudit. Non, je suis en criss de coliss de tabarnac! Et tout ça à cause d’un connard de chauffeur de bus, qui est arrivé en retard, qui a eu un accident imbécile qui n’aurait jamais dû avoir lieu, et qui me laisse à passer une mauvaise journée, sans savoir si je vais aller mieux demain ou le jour suivant, car la douleur est trop forte pour que je sache si je vais m’en remettre rapidement. Et le pire, le chauffeur, le connard, n’a rien eut lui. Nous avons été plusieurs à se blesser dans cet accident, et lui, il souriait. C’est à se demander s’il n’a pas fait exprès…
Merci, STM de marde.