Magazine Journal intime

Elections...

Publié le 11 mars 2010 par Cassandre
Avec les élections, les mêmes rengaines reviennent : sécurité, chômage, les sans-papiers, l'environnement... avec plus ou moins de bonheur selon les candidats.
Je n'ai, pour une fois, pas trop suivi les campagnes, sondages et autres "politiques politiciennes". Non que cela ne m'intéresse pas, mais franchement, on va encore se faire avoir, et ce n'est malheureusement pas ma voix qui va changer quelque chose au visage de la France telle qu'on la voit en ce moment.
Ma perception de celle-ci est la suivante : les classes-moyennes ont disparus. Les plus riches sont devenus plus riches, les plus pauvres se sont appauvris.
Les mesures pansements ne changent rien, on est de plus en plus en "insécurité" et on nous le fait bien comprendre. L'Etat entretien cette peur, relayée par les patrons d'industries.
Total fait des bénéfices ? Peu importe, on fermera la raffinerie de Dunkerque, c'est sûr, pas tout de suite, pas dans les 5 ans soi-disant, mais elle fermera.
Économiquement, je comprends pourquoi il faut la fermer : nous ne fabriquons que de l'essence, peu de diesel et la demande en France concerne le Diesel. Donc logiquement, les raffineries produisent moins et sont moins rentables. C'est "logique", mais quand on a les moyens que Total peut avoir, ne peut-il y a avoir des solutions intermédiaires, humaines, pour reclasser tout le personnel et faire que cette cessation d'activité soit moins douloureuse pour les employés ? Elle n'est pas prévue pour tout de suite, mais qu'on ne me fasse pas croire qu'il n'est pas possible de prévoir à long terme, hein...
Et puis le chômage, je ne rappellerais pas les mots de notre "cher" Président qui nous avait promis une baisse de celui-ci. C'était certes sans compter la crise.
Les temps sont durs mais je crois que c'est aussi de la faute du patronnat dans son ensemble. Pour avoir un job, il faut un appartement, une adresse. Mais les loyers sont hyper cher, on nous demande de gagner trois fois le montant du loyer. Si vous n'avez pas de garants, la difficulté est accrue. J'en sais quelque chose.
Pendant ce temps, on nous dit que les salaires ne peuvent être florissant à cause des charges sociales, et de tout ce qui pèse comme taxes sur les entreprises. Pourtant, une TPE qui crée un emploi a droit à une prime (bon, je crois que le salaire ne doit pas excéder deux fois le smic ou quelque chose comme ça, mais quand même !), je le sais, mon patron a essayé de l'avoir, mais ça n'a pas fonctionné pour l'emploi en question, vu que c'était pour un cadre.
Il existe des aides, mais il existe aussi des patrons frileux qui dès que quelque chose va mal songent "chômage technique", "licenciement"... et qui mettent la pression sur les employés en leur faisant comprendre que bon, il faut pas qu'ils soient malades, en retard ou absents.
Qui font des réflexions même pour les congés payés.
Donc, pour un boulot, faut un toit, pour un toit, faut un boulot. La boucle est bouclée, pas intérêt à avoir d'incident de parcours, parce que si vous n'avez personne pour vous retourner, c'est la rue.
Ceux qui ont encore leurs parents, ceux-là sont chanceux (à condition que les parents puissent aider, bien sûr).
Ceux qui ont de la famille qui puisse aider, ne serait-ce que pour procurer une adresse, ont aussi de la chance.
Ceux qui ont des amis, des vrais, qui peuvent héberger pour dépanner, le temps de retrouver un travail. Ceux-là aussi sont chanceux.
Et puis il y a ceux qui ne vont pas demander.
Fierté mal placée ? Peut être... je ne sais pas.
Est-ce réellement mal de demander de l'aide quand on en a *vraiment* besoin ?
Et puis il y a tous les autres, qui ne peuvent que compter sur eux-même.
Je ne suis pas experte, mais un peu de bon sens ne serait pas de refus : payer 100 000 euros un site Internet même avec de super joujoux qui permettent de "lire" les pages, franchement, était-ce nécessaire (www.elysee.fr) ? Dépenser des millions pour des logos comme celui de l'ANPE alors qu'on est passé au Pôle Emploi.
Pôle Emploi qui a de toute façon bien du mal à assurer sa mission (je ne sais pas où ça en est, mais j'en ai pas entendu du bien récemment non plus).
Je comprends les propriétaires qui ont peur pour leurs biens, mais ne faudrait-il pas revoir un peu les conditions d'attribution des logements ?
Et les patrons qui ne veulent pas payer la moitié des abonnements de transport en commun et réclamment de ce fait que vous veniez en voiture (des fois qu'un déplacement professionnel soit à envisager... ben voyons !).
Eh oui, c'est "obligatoire", si vous prenez un abonnement de transport en commun, votre boss doit vous en payer la moitié.
Ce n'est plus seulement pour les parisiens, c'est valable en France entière...
Bref, entre toutes les lois, les impôts, les taxes, les prix qui grimpent sans jamais baisser...
Ça ne donne pas vraiment confiance en nos politiques. Déjà que ce n'était pas très gai, ça le devient de moins en moins. Surtout quand on les voit se battre comme des chiffonniers, qui pour dire "attention ne pas diffuser Ushuaïa samedi soir, sinon ça va influencer les votes pour l'écologie !" (vu avec le Candidat Rhône-Alpes, M. Jean-Jack Queyranne du PS), l'autre pour dire "ah mais non, M. Machin, c'est pas bien, il a un casier judiciaire !" .. mais en fait non.
Toutes ces histoires me donnent envie d'aller dormir, de me mettre la tête dans le sable et d'oublier que tout ceci existe, même si c'est impossible.
Dimanche, j'irais voter. Mais sans conviction.


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