Premier coup de blues

Publié le 12 mars 2010 par Mari6s @mari6s

Premier petit coup de blues et de nostalgie dans la soirée, "I feel down" sans vraie raison, la pluie qui a tombé toute la journée y est peut-être pour quelque chose (jusque-là nous avions eu beaucoup de chance et plein de journées ensoleillées)... En anglais on dit "homesick", mais ici il s'agit plutôt de "peoplesick". Je suis bien installée ici et ma maison ne me manque pas vraiment, pas encore, et ma ville certainement pas, pas alors que je découvre tant de choses différentes ici... Mais ma famille me manque, les voir tout le temps me manque, leur parler plus de 30 minutes par webcam me manque...

Je n'essaie pas de refouler cette sensation, non, I know better than that... Le mieux est de la laisser s'exprimer pour l'épuiser tout à fait. Et écrire me paraît une bonne solution, écrire sur ce blog est au fond un prétexte pour ne pas avoir l'impression de juste m'apitoyer sur mon sort. Après tout, si je partage avec mes lecteurs mon excitation, mes découvertes, mes joies américaines, pourquoi leur cacherais-je le revers de la médaille, les moments de douce déprime et de sourde angoisse? Je n'ai pas grande estime pour ces héros de pacotille qui n'usent de pudeur que quand cela leur évite d'écorcher leur image, faisant croire au commun des mortels qu'ils ne seraient jamais capables de faire la même chose. Je n'ai pas plus de courage, pas plus de résistance à la nostalgie que la moyenne, le laisser croire serait malhonnête.

Le front un peu lourd, un peu préoccupé, une boule d'angoisse diffuse au creux de la poitrine et un sourire un peu plus difficile à déclencher que d'habitude. Les yeux un peu plus humides, aussi, pas vraiment de larmes mais un petit vague à l'âme, un petit pincement au coeur en pensant à ces gens qu'on a laissé derrière soi. Tout cela ne s'exprime, au fond, que lors des moments inoccupés, des pauses entre activités exaltantes qui occupent autant l'esprit que le corps. Et le ciel gris n'aide pas, c'est sûr.

Alors quoi? Rentrer, laisser tomber au premier coup de blues? Ou se replier sur soi-même et se lamenter? Ma foi non! Ce serait reculer ou s'arrêter alors que la vie continue à avancer, et le plus simple est encore de se laisser porter et d'aller de l'avant... En attendant la fin du passage à vide, ou en la provoquant. Par l'écriture et ses vertus cathartiques ; par le sport, même s'il faudra peut-être attendre une embellie pour ça ; et puis un peu de chocolat aussi, peut-être!

Je vous retrouve bientôt pour une note plus positive!

Bilan résumé (nouveautés)

Activités:

  • équitation
  • danse (tango, foxtrot, cha-cha, valse)

Nourriture:

  • hawaien

Mots:

  • goofy (gaffeur, clownesque)
  • down the road (in the future)
  • to skip one's mind (words, name...)