Y’a des jours comme ça, dès le premier pied posé par terre, voire même dès que le réveil sonne, paf, t’as envie de pourrir la gueule de quelqu’un. Comme ça, sans raison.
Et alors, ta petite tête, au lieu de se détendre au max et d’essayer de te faire éprouver un autre sentiment, la perfide, elle te remue tout ce qui est propre à te foutre encore plus en rogne.
Même la scrap, il s'est tenu à
carreau ce matin. Il a bien senti qu'il avait pas intérêt à montrer le bout de son museau, au risque de se prendre une réïta dans la chetron. Il m'a foutu la paix, il s'est dit que c'était pas le
jour. Ca arrive des fois !
Et pour couronner le tout, le chauffage ne marche pas dans les bureaux. Parce que oui, restrictions budgétaires (ça fait doucement rigoler quand tu prépares des missions pour des collègues qui
n’hésitent pas à prendre des hôtels à 200 euros la nuit) obligent, le chauffage est coupé le week-end. Cela n’est pas gênant, quand le chauffage repart, même si tu te cailles le cul le lundi, tu
sais que pour le mardi, ça devrait aller.
Et bien là, je me demande quand ça va être réparé, vue qu’à 9h22, tout le monde est seulement parvenu à se dire qu’il y avait peut-être un pépin de chauffage. Donc, tu vois, on n’est pas rendu.
A l’heure où je tape, j’ai les doigts qui se gèlent sur place. J’hésite même à enfiler mes gants…
Je pense que le premier qui me fait une remarque aujourd’hui, je serai pas tendre.
La raison ? Je la cherche encore. Y’en a plein… Le week-end sans mon amoureux pour cause de grève des trains (juste sur la ligne vers Lyon), on en a même pas entendu parler. Et comme par hasard, il s’agit de grèves éclairs qui ont souvent lieu le vendredi. Après-midi. Bref. That’s life. Après bon, il aurait pu venir en voiture. Mais il se trouve qu’on a une liste de choses à accomplir d’ici la quille. Et perdue au milieu de toutes ces choses, il y a la non-moins fondamentale de trouver un nid pour tout ce petit monde. Il est temps de se remuer le popotin sur la question. C’est ce qu’il a fait. Et donc la raison qui l’a éloigné de moi pendant tout un week-end. Comme par hasard celui où je refilais les filles au papa.
Papa qui voulait les récupérer vendredi soir vers 21h à 170 bornes de Bruxelles. Ben voyons. Tu l’as vu celui-là ? Qui a valu mon premier « Non ». Parce que bon des filles malades y’en a marre. Levées tous les jours à 6h30, elles ont droit à un peu de repos. Merde.
Donc je me suis tapée la route le samedi matin, parce que le papa n’en pouvait plus de ne pas les voir !
Et puis un samedi entier à scrapper. Et un dimanche un peu moins mais scrap encore. Encore de me taper la route une nouvelle fois pour les récupérer. Crevées. Fatiguées. Les yeux presque larmoyants tellement elles étaient fatiguées. Ce qui veut dire : pas de sieste samedi, dodo tard samedi soir et pas de sieste dimanche. Ben voyons. C’est sûr elles sont grandes, après tout.
Connard.
Donc bon. Je crois que tout ça n’est pas étranger à ma bonne humeur du jour (!!!)…
Si on pense aussi qu’hier j’ai échappé de peu à la perte totale de mes deux jambes…
Vers 15h20, je filais vers l’autoroute. Conduite cool, comme un dimanche. Je m’enfique dans une petite rue sur laquelle je suis prioritaire, je ralentis lorsque je vois poindre l’intersection, et un enfoiré de connard de merde se raboule à ma gauche à toute berzingue, ne s’arrête pas comme il le devrait, me coupe la trajectoire pour se foutre devant moi, qui pile comme une forcenée, les deux pieds sur la pédale de frein, ou presque, en le voyant dans ma vitre de gauche à quelques misérables centimètres de moi !
Le cœur palpitant, les mains et jambes tremblantes, un peu de mes pneus restés sûrement sur le bithume, les larmes aux yeux de cette peur atavique que seuls les réflexes absolus sont capables de réveiller, j’ai repris la route comme j’ai pu. Non sans réveiller mon amoureux de sa sieste dominicale pour m’aider à évacuer cette pression brutale et rééquilibrer mes shakras fort malmenés.
Bref. J’ai une semaine de taf à m’enfiler. Une journée de formation jeudi, ce qui est synonyme de course, vu que ce n’est pas dans le quartier, que je dois prendre métro et tout l’toutim et que ça va finir à 17h… faiche.
Bref. Je suis d’une humeur de chacal parce que c’est lundi. Et le lundi, c’est bien connu j’ai les boules. Et je ne suis pas triste, ni le moral bas. J’ai juste envie de me défouler sur un tatami, ou sur un sac de sable, jusqu’à en pleurer, parce que voilà. En fait, je n’sais même pas pourquoi. Mais c’est ça que j’aimerais faire.
Maintenant !
Parc'queeeeeeeeeeeee !