Magazine Journal intime
La terreur de la confession
Publié le 15 mars 2010 par EnfanceviolenceIl faut vous dire que j'adorais aller à l'église quand j'étais petite ! Jusqu'à ma confirmation à peu près. J'allais au catéchisme, à la messe des enfants le mercredi et à la messe des grands le dimanche avec ma grand-mère. Ben oui, à l'église, tout le monde était gentil, le prêtre était génial, et c'était un endroit où je me sentais enfin en paix. Sauf que manque de bol, un ou deux mercredis par mois, je ne sais plus, il fallait se confesser,et là, c'était le drame.
J'avais environ entre 10 et 12 ans je crois. Ma mère me disait et me faisait répéter ce que je devais confesser au prêtre et, comme c'était des choses fausses ou très exagérées et que je pleurais car je ne voulais pas dire ça, elle me disait qu'elle vérifierait auprès du prêtre en lui téléphonant ou en allant le voir et qu'elle saurait si je lui avais tout bien dit. Bien sûr, je savais que la confession était secrète, le prêtre nous l'avais expliqué, mais je savais aussi que ma mère était très menteuse et falsificatrice et qu'elle pouvait faire croire n'importe quoi à n'importe qui. *
Je devais donc confesser que je n'avais pas voulu passer l'aspirateur parce que j'avais préféré aller jouer avec la voisine, que j'avais fait pleurer ma mère, que j'avais rechigné à faire le repassage et brulé "exprès" des vêtements en repassant, que j'étais insolente, désobéissante et que je faisais beaucoup de peine à ma mère. (Je fais une pause, car j'ai envie de vomir là...).
Et toutes sortes de choses aussi connes et apprises par cœur que je débitais au prêtre en chialant, tellement j'avais quand même peur qu'elle sache que je ne disais pas la vérité au prêtre...
Bizarrement, depuis l'age de 18-20 ans environ, j'ai beaucoup de mal à entrer dans une église sans être complètement submergée par l'émotion, s'il y a des chants religieux, c'est encore pire, je suis obligée de sortir tellement je pleure, c'est la honte...
* ne pas oublier de vous parler prochainement des lettres anonymes, grande spécialité de ma mère...