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Paroles d'Indigènes

Publié le 15 mars 2010 par Araucaria
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Pour tous ceux qui aiment l'Histoire, je voudrais signaler ce titre "Paroles d'Indigènes" qui traite des soldats oubliés de la Seconde Guerre mondiale.
Quatrième de couverture :
"25 août 1944. Paris est libre. Nous les Tunisiens, Marocains, Algériens et Sénégalais pouvons être fiers de nous : nous nous sommes battus pour la France comme si elle était notre Patrie. J'espère que lorsque je rentrerai, enfin si je rentre en Tunisie, nous pourrons être considérés par les Français comme des frères et non comme des colonisés." AHMED FARHATI, 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens.
L'épopée victorieuse des soldats originaires des colonies, dont près de quarante mille furent tués pendant la Seconde Guerre mondiale, pour notre liberté, est restée longtemps absente de la mémoire collective. Ce livre, comme le film "Indigènes", a pour ambition de la tirer de l'oubli. Fruit d'un travail de recueil de témoignages et de recherches historiques entrepris par Isabelle Bournier et Marc Pottier, historiens et directeurs pédagogiques au Mémorial de Caen, il restitue leur place légitime dans la Libération aux "soldats de la plus grande France".
Avant-propos
1944 - 1945... Les libérations de l'Italie, de la Provence, des Alpes, de la vallée du Rhône, des Vosges, de l'Alsace ont été essentielles à la victoire des Alliés... Et à la place que la France a pu prendre en leur sein après l'armistice.
Cette remontée victorieuse et meurtrière vers l'Allemagne a été le fait de la 1ère armée française, recrutée en Afrique pour mieux tromper la surveillance des commissaires allemands et des fonctionnaires de Vichy : 200 000 hommes, parmi eux 130 000 "Indigènes" dont environ 100 000 Maghrébins et 20 000 Africains... Le reste étant constitué aux deux tiers de pieds-noirs, et pour un tiers, de jeunes Français qui ont fui l'Occupation.
Aujourd'hui, il est important de dire que les grands-pères des enfants de l'immigration ont participé à la libération de la France et de l'Europe.
Relater les sacrifices de ces héros, leur rendre justice, est un devoir de mémoire envers tous ceux, Français ou autres, dont ils sont les aïeux. Cette vérité rétablie, l'Histoire pourra continuer sur un sol plus sain.
Ce récit a aussi une portée universelle car, de tout temps, des humains spolient d'autres humains de leurs biens, de leur travail, de leurs droits, de leurs histoires.
L'épopée volontairement oubliée des tirailleurs indigènes doit rappeler tout un chacun au respect et à la reconnaissance de l'autre. RACHID BOUCHAREB et l'équipe du film INDIGENES.
Conclusion (extraits)
"Puissent les générations qui prendront la relève pour la survie de la France ne jamais oublier ce qu'elles doivent aux Africains qui venaient de loin", lit-on dans le journal de marche du 22e bataillon de marche nord-africain (BMNA). Ce bataillon, créé en septembre 1941, rattaché à la 1ère division Française Libre, dissous en janvier 1946 en Algérie, intégra tirailleurs Maghrébins, Français d'Afrique du Nord, de métropole et de Corse, de toutes classes sociales et de toutes religions. Unité parmi les plus décorées, le 22e BMNA a compté douze Compagnons de la Libération, dont le lieutenant algérien Mohamed Bel Hadj, tué le 9 janvier 1945 en Alsace. (...)
Juste et réaliste, ce film (INDIGENES) conciliant "droit à la mémoire" et "travail d'histoire" est un outil d'intégration, une pierre à l'édifice pour tenter de vivre ensemble en connaissant le passé. Avec Paroles d'Indigènes, les soldats oubliés de la Seconde Guerre mondiale, nous avons aussi décidé d'emprunter cette voie. En France, au coeur des Trente Glorieuses, nombre de balayeurs dans nos rues et d'ouvriers d'usine n'étaient pas des pauvres aux poches vides mais d'anciens soldats de l'Armée d'Afrique ou des coloniaux. Ces héros anonymes de l'Afrique noire et brune sont aujourd'hui retirés dans des foyers pour vieux travailleurs, rentrés au bled ou décédés. Ce livre, rappel de l'engagement et des sacrifices consentis pour notre liberté et la démocratie par tous ces combattants, tirailleurs, spahis, tabors et autres goumiers, leur est dédié.
PAROLES d'INDIGENES - Les soldats oubliés de la Seconde Guerre mondiale - Isabelle Bournier et Marc Pottier - Librio n° 797 -


Paroles d'Indigènes

Paroles d'Indigènes

Col de Teghime, au dessus de la ville de Bastia, sur la départementale n°82, monument élevé à la mémoire des combattants marocains morts pour la France. J'ai trouvé cette photo sur le site www.kabyle.com/

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