Magazine Journal intime

Les recettes du jour : la mousse au chocolat, et le cake aux fruits rouges, caméra en bonus

Publié le 18 mars 2010 par Anaïs Valente

Ce billet a été écrit, comme je vous le disais hier, du moins la partie reprise en italique, avec une caméra braquée sur moi... Ceux qui ont eu l'immense joie de me voir en train de rédiger un billet savent de quoi je parle (pour les autres, tant pis).  Ce qui est rigolo, c'est que ce tournage a eu lieu un ou deux jours après que j'aie écrit le billet publié hier, dans lequel je vous explique comment je rédige mes billets... génial non ?   J'ai laissé le billet tel quel, corrigeant juste les fautes de frappe (hé ho, c'est stressant d'inventer un billet, comme ça, de façon improvisée, avec une caméra qui vous scrute, croyez-moi).

(là, la caméra commence à tourner, et moi à écrire) Ce matin j'ai décidé de cuisiner, grande nouvelle du jour, vous vous en doutez.  Du sucré, pour changer, Anaïs aime le gras et le sucré, ce n'est plus un secret.

Recettes du jour, donc : la mousse au chocolat, et le cake aux fruits rouges.

La mousse au chocolat me terrorise depuis de nombreuses années.  Pas la manger, non, mais la faire. 

« Pourkwa ? », vous demandez-vous ...

Passqu'il y a des années, au siècle dernier, j'ai voulu faire de la mousse au chocolat, pour un souper auquel j'étais invitée.  J'ai donc scrupuleusement suivi la recette de ma môman.  Tellement scrupuleusement, sans doute, que je l'ai réalisée trop lentement.  Et à un moment donné, le moment où je dois « mélanger les jaunes d'œuf au chocolat et au beurre fondu », j'ai lentement versé mes jaunes d'œufs, si lentement qu'ils ont cuit sur place, les vilains jaunes d'œufs pas beaux du tout.

Résultat : les invités au souper ont dû déguster une mousse au chocolat au jaune d'œuf cuit.  Croyez-moi, l'œuf dur dans la mousse au chocolat, personne ne m'en a réclamé ensuite.  Personne ne m'a d'ailleurs réclamé la recette.

Donc, depuis le siècle dernier, je n'ai plus fait de mousse au chocolat.  Terrorisée l'Anaïs.  Terrorisée. 

Mais ce samedi, j'ai décidé d'affronter mes peurs.  De braver le danger et l'angoisse pour faire une mousse au chocolat en suivant la recette ancestrale familiale.

(là, le cameraman cesse de filmer, je prends une pause).

Fin du tournage.

La journaliste me demande si j'écrivais « vraiment » quelque chose.  Et béh oui...  Comme si je pouvais écrire n'importe quoi alors que je suis filmée, non mais.  Déjà, quand on tape à dix doigts, il est impossible de « faire semblant ».  Et si je dois faire semblant, je tape n'importe quoi.

Essai pour « faire semblant » :

Bonjour comment allez vous moi ça va super bien sauf que je suis malade mais bon c'est pas grave et vous rien de neuf dans la vie 

Fin de l'essai pour « faire semblant ».  Vous constaterez que quand je fais semblant, je tape n'importe quoi (qui a dit « tu tapes toujours n'importe quoi », que je le fracasse à grands coups de machine à écrire rouge bien lourde de 1983, quand j'ai commencé à apprendre la dactylo), donc je tape n'importe quoi, sans ponctuation, et sans traits d'union.  J'ai un souci avec les traits d'union, qui changent de place en fonction des claviers, ne facilitant pas mon travail.

Voilà, le billet est fini.  Enfin sous l'œil de la caméra.

Passque vous voulez peut-être la recette de ma mousse au chocolat ?  Surtout que je l'ai réussie, en plus... vu que je me suis concentrée lors de l'ajout des jaunes d'œufs, pour éviter que le drame d'antan se reproduise.

Donc la mousse au chocolat.

Faites fondre 200 grammes de chocolat au lait (moi j'ai pris du Côte d'or, le meilleur au monde, vous le savez) dans deux cuillères à soupe d'eau.  Pour ma part, vu l'existence du micro-ondes, qui n'avait pas été inventé lorsque j'ai écrit cette recette dans mon livre de recettes, genre en 1989 (à l'époque, je pensais qu'un jour, je serais mariée, deux enfants, une maison, un chien, un tablier à carreaux rouges et une cuisine, bref la petite maison dans la prairie version moderne, et je pensais que je cuisinerais chaque jour de bons petits plats familiaux, d'où ce livre que j'avais rempli de recettes familiales, aaaaaah « si j'aurais su »), donc, moi, maintenant, je fais fondre ensemble les 200 grammes de chocolat avec 90 grammes de margarine, le tout au micro-ondes, doucement pour pas que le chocolat ne deviennent cramé et dur (je parle d'expérience oui, comment avez-vous deviné ?).

Donc, ajoutez trois jaunes d'œuf (c'est là que j'ai foiré, vous l'aurez compris, enfin au siècle dernier, vu que pour ce siècle-ci, j'ai réussi nananère), la margarine (ou du beurre) - si vous l'avez ajouté avant comme proposé par bibi, n'en rajoutez bien sûr plus, 3 cuillères à soupe de sucre et les blancs d'œufs battus en neige (3, puisque vous avez mis trois jaunes avant, suivez un peu hein, concentrez-vous). 

Direction raviers, puis direction frigo, puis direction estomacs.

Un régal.

La seconde recette, le cake aux fruits rouges, ce sera pour demain, car ce billet est aussi long qu'un jour sans mousse au chocolat, mazette.

Et une photo, une (et non, je ne suis pas sponsorisée par Whirpool).

moussechocolat



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