Posté le | 18 mars 2010 | Pas de Commentaire
Si je veux me venger de l’affront précédent, ça sera ce soir, vers 23h!
En plus, ça tombe rudement bien, ce soir ma moitié vient passer la soirée et la nuit chez moi. Lorsque je me fais cette remarque, intérieurement, une petite voix me dit: « Tu n’es plus infirmier. Laisse resurgir le petit démon enfouit à l’intérieur de toi. Tu va reprendre ton titre ce soir! C’est le grand soir! C’est aujourd’hui et toutes ces heures passées à faire du sport vont enfin payer. Le roi va mourir. Longue vie au nouveaaauuu roi!!Vive toââââ!!!! » J’entends presque la foule en délire.
22h35. Je décide de commencer avec un peu d’avance et je fais monter la température sous ma couette en me hasardant à des préliminaires. Pas de refus. Tout se passe bien. 22h55. Je décide de passer à des choses plus sérieuse, mais avant « Promets-moi une chose » murmurais-je, au creux de l’oreille de ma moitié. « Laquelle? » me répondit-elle, étonnée. » Ce soir, je veux que tu ne te retiennes pas, que tu en profites et que tu ne penses à personne ni rien d’autre que nous. » Comme pour me donner son accord, elle sourit et m’embrassa.
Si le plaisir s’arrête où commence la gêne, ce soir, nous allons vraiment éprouver beaucoup de plaisir. C’est garanti.
23h. Mon lit commence à grincer, de manière régulière. Ce n’est pas assez fort pour que ce soit entendu et à 23h10 environ, mon voisin fait taper son lit contre le mur avec en arrière-fond, des cris de ma voisine, comme souvent ces derniers temps. Cela ne vous aura pas échappé non plus. Pas de problème. J’intensifie mes coups de reins et mon lit aussi tape maintenant contre le mur.
C’est la guerre froide. La guerre de l’intimidation et de la déconcentration. Il sait qu’il n’est plus tout seul. Il sait que ce soir, je vais lui disputer le titre du bâtiment B et que je compte bien l’emporter, lui infligeant, si possible, en plus, une défaite mémorable. les hostilités sont lancées.
J’ai de l’avance. Je les connais bien, les voisins. Leurs ébats amoureux, je les connais aussi. Il a tendance à partir fort d’entrée de jeu et à se fatiguer rapidement ensuite. C’est pour ça qu’il saccade son rythme entre 32 coups de reins…une pause…. 28 coups de reins…. une pause… le tout pendant approximativement 20minutes. Je suis bien mieux parti que lui. Revenons aux fondamentaux et concentrons-nous sur la régularité mon petit.
Ma moitié commence à s’épanouir. 15 minutes et 3 positions différentes plus tard, je fais toujours preuve, assez fièrement d’ailleurs, d’une certaine fraîcheur. Le lit tape de plus en plus fort, crescendo, et il ne fait nul doute que la voix de mon amie commence à traverser le mur pour aller se perdre dans les oreilles des voisins. Dans un regain de fierté, les voisins semblent alors donner tout ce qu’ils ont mais malheureusement, ils ne parviennent pas à couvrir ni notre lit, ni nos cris.
La victoire est proche. La victoire est est acquise. Ça y est.
Manière de décourager un nouveau challenger, nous avons fait perdurer la chose pendant encore un bon quart d’heure. J’ai fait taper le lit aussi fort que j’ai pu et ma moitié a donné toute la voix qu’elle avait. Nous étions en nage. Épuisés. Affamés. Désorientés mais satisfait de notre oeuvre.
Le matin, je me suis levé en winner. J’ai descendu les marche 4 à 4 pour aller travailler. J’étais devenu le nouveau roi du bâtiment B. Les filles me sourient. Les hommes me font des regards envieux ou jaloux. En attendant, c’est le calme plat chez les voisins…