Le temps passe et fait grandir.

Le stress retombe, les journées sont longues et les points de chute semblent inaccessibles.  J'investis de nouveau bébé qui m'émerveille de ses prouesses. Autour de moi les conversations reviennent sur le même sujet, celui sur lequel m'a laissée le psy à notre dernière séance.  Où est la petite fille  qui est en moi?  Qui est elle?  La question me semble absurde, puis effrayante, puis intéressante. Premier rendez-vous pris, l'enfant est terrée au fond de moi, apeurée, terrorisée, murée et muette. Je gate et comble ma fille peut-être comme pour compenser mes propres manques, je la cajole, la caline, la guide et la rassure, l'écoute, fait preuve de grande patience, ce que je ne connais pas en moi. Cette enfant est merveilleuse, je vois en elle tout ce que je ne suis pas. Je sais qu'il me faut retrouver les émois de l'enfance pour ne pas la faire grandir qu'à travers moi.