Another World (1991)
Le jeu vidéo et la Science-FictionEn choisissant le thème de la SF dans le jeu vidéo, je cible une des raisons d'être de l'Encreblog. Comme nous l'avons fait pour le jeu vidéo et la politique, nous considérons que le jeu vidéo expérimente des champs autres que purement ludiques. Plutôt que de considérer le degré de maturité d'un programme selon le niveau du langage, la violence montrée, le réalisme de l'hémoglobine jaillissant à l'écran, nous trouvons plus intéressant de considérer la maturité artistique du jeu vidéo.
Le jeu vidéo n'a pas toujours été similaire au marché du cinéma, à coup de show spectaculaires lors de grands salons du gabarit de l'E3. Tout le monde ne joue pas pour les mêmes raisons. Nous ne sommes pas tous des nostalgiques du pixel et du beat. Nous voulons du sens.
Another World
Nous sommes en 1991. Un Macintoch à la maison, sur lequel je joue de temps en temps. Nous avons joué à Prince of Persia. Depuis, rien de bien intrigant. Je joue le plus souvent sur l'Amstrad d'un copain de classe. Puis arrive Another World, acheté par le pater. Une claque onirique. Tout ce à quoi je veux jouer dans la vie est là. Un monde, c'est ça. Autant que pour un film ou un métrage d'animation, l'exigence artistique-graphique est rare. Il n'y a finalement que très peu de jeux à ambiance forte. Another World s'inspire de grands thèmes de la dimension parallèle, du monde à découvrir, de l'autre...
Site de l'auteur : anotherworld.fr.
Flashback (1992)
Flashback réitère l'exploit en 1992. C'est l'un des jeux les plus vendus en France. Il a été porté sur de très nombreux supports. Et c'est pour moi un des meilleurs jeux jamais édités. Le récit se déroule en 2142. Conrad B. Hart, un agent, part à la recherche de sa mémoire perdue, pour sauver le monde. Outre la réalisation exceptionnelle du titre, de l'animation du personnage, au design des environnements, le scénario explore là aussi les grands thèmes de la SF, à base de complot planétaire, d'invasion alien, etc.Un portage du jeu est disponible sur l'iPhone (attention, jouabilité atroce).
Mass Effect (2007)
On ne pourrait pas parler de Science-Fiction dans les jeux vidéo sans parler Mass Effect. Car disons-le clairement, l'univers de Mass Effect vaut bien celui de Star Wars, sur certains points. Il n'y pas la force, il n'y a pas la Rébellion... mais il y a tout un univers inventé, des technologies, des races extraterrestres, de quoi remplir le codex du personnage et donner lieu à au moins trois titres de la licence (quatre si l'on compte le jeu sur iPhone). Bien sûr, il n'y a pas le délire sub-cosmique d'Another World, mais il y a une réelle recherche graphique : donner vie à un monde futuriste.Blade Runner (1997)
A bien regarder les catalogues vidéoludiques, ils se comptent sur les doigts de la main. Ces jeux qui nous font voir un monde différent. Je rêve encore d'un jeu massivement multijoueur qui exploite intelligemment le filon de la Science-Fiction. Malheureusement, la mode de masse est plus à se prendre pour une fée ou un nain de jardin (je parle de WoW bien sûr) qu'à exploiter le délire du futur, le délire de l'ailleurs galactique. Blade Runner, en 1997, m'avait impressionné à l'époque. L'adaptation vidéoludique du célèbre film était parvenu à créer de très belles ambiances.
Half Life (1998)
Half Life sort sur PC en 1998. S'il n'est pas forcément le FPS le plus connu, il est sans doute l'un des plus réputés de l'histoire du gaming. Son univers, servi par une mise en scène exceptionnelle, exploite le filon SF de l'expérience qui tourne mal. Les recherches scientifiques sur la téléportation conduisent effectivement à la création d'un portail vers une autre dimension.L'univers et la technologie seront repris dans le jeu Portal, dont une suite est prévue.
Assassin's Creed (2008)
Dans une certaine mesure, Assassin's Creed exploite un univers de Science-Fiction. Même s'il n'appartient vraiment au genre. Le jeu, sorti en 2008, se construit effectivement comme une aventure classique, comme dans sa suite. Si le jeu est difficilement attaquable (je ne l'aime pas beaucoup personnellement, mai c'est une question sans doute de goûts), il en est tout autrement de sa cohérence scénariste : le moins que je puisse lui reprocher c'est de ne pas assumer ses prétentions SF. Ainsi, le joueur incarne un personnage qui revit, grâce à une machine, les événements passés d'assassins. La période des Croisades, La Renaissance... et des fragments dans le présent (dans le futur donc). Aucune vision particulière.BASS (1994)
Nous avons évoqué plusieurs fois Beneath a Steel Sky. Je suis un fan. Nous sommes fans. BASS est un petite merveille. Nous en avions parlé dans un billet sur la politique dans le jeu vidéo, mais de toutes façons, la SF est un genre politique également. Ici, on est en plein délire Asimovien avec une ville, Union City, fascisée, zombifiée. Le jeu est disponible sur iPhone a un prix dérisoire et c'est une expérience à ne pas rater si vous voulez comprendre un peu ce que peut être le jeu vidéo. D'une certaine manière, ce sont ces jeux d'aventure, les point and click, qui sont les vrais ancêtres des Mass Effect... Ils ont eu la volonté de produire plus que des mécaniques de jeu (gameplay).Voir le site officiel : revolution.co.uk.
La suite au prochain billet, sous un autre aspect. Encore une fois, n'hésitez pas à commentaire, critique, demander des modifications.
Les images du présent billet s'affichent depuis des articles sur Wikipedia, à l'exception de l'illustration d'Another World. N'hésitez pas à m'écrire (voir A propos) si en tant qu'ayant droit, vous souhaitez ne pas les voir apparaître....