Camion. Ou pas. Trêve de plaisanterie. Soyons sérieux un peu. Vous comprendrez ce titre une fois que je vous aurai narré un épisode inoubliable de ma trépidante vie amoureuse. Attention, mesdames et messieurs dans un instant ça va commencer comme dirait l’autre.
Il était une fois – parce que tout compte fait , version conte de fée c’est vachement mieux – un homme et une femme. Que dis-je, j’oublie des qualificatifs tout à fait appropriés. Un homme drôle, beau et intelligent, et une femme charmante, d’une grandeur d’esprit étonnante, elle aussi intelligente, dont l’humour est incroyablement drôle, bref, une femme exceptionnelle, unique, comme on en croise rarement et qui en plus était d’une modestie à tout rompre.
Reprenons plus brièvement. Il était une fois Denis et Sylvie. Ces deux-là partirent en conquête du Gers dans la magnifique 205 de la jeune femme. Ils l’avaient spécialement nettoyée pour l’occasion : aspirateur, éponge, spray, l’intérieur de la bagnole brillait de mille feux et sentait bon le produit pour les vitres.
Ils partirent donc, dans la splendide 205 de Sylvie, le sourire aux lèvres, le regard pétillant mais pas les cheveux au vent. Faut pas déconner, c’était encore l’hiver ! Arrivés dans Auch, ils trouvèrent sur leur chemin une foule de feux tricolores qui semblaient leur en vouloir. Rouge rouge rouge. Alors pour ne pas perdre ce temps qui leur est si précieux, ils décidèrent de se bécoter allègrement comme deux amoureux. Mais sans la langue, histoire de ne pas trop choquer les passants.
Bloqués dans un embouteillage, ils en profitèrent pour continuer à se bécoter. Quand soudain « Pouêt pouêt ». Un bruit de klaxon retentit. Surpris, les deux amoureux décollèrent leurs bouches se demandant si c’était la voiture de derrière qui leur exprimait sa désapprobation. Avide de comprendre, ils recollèrent immédiatement leurs lèvres. « Pououououet ! ». Le klaxon se fit entendre à nouveau. Ils se mirent à rire puis recommencèrent l’opération pour être sûrs ! « POUUUUUUUUUUUUUET ! pouet ! ». Nul doute, la voiture de derrière était pleine d’humour ! Alors ils s’amusèrent à s’embrasser pour que le conducteur de derrière titille encore la manette de son klaxon. Et « Pouêt » par-ci et « Pouêt » par-là.
Arrivés à un changement de direction, la voiture de derrière les doubla et leur fit signe au revoir. Ils les saluèrent en retour et continuèrent leur chemin avec leurs airs d’amoureux transis.
Ils se pouêtèrent et eurent beaucoup d’autre pouêt pouêt !