Humeur

Publié le 19 mars 2010 par Khanouf

A trop tirer sur la corde, elle casse dirait-on, et nos ainés de nous avoir dans le passé moult fois répété qu’à trop se servir de miel, il finit par affadir la bouche. Le premier est un dicton presque universel, le deuxième un proverbe local et les deux sont à l’enseigne des limites en tout et de l’excès surtout. Si des bornes sont donc à ne pas dépasser c’est pour ne pas vivre des changements d’états malencontreux comme le virement du doux à l’insipide, de l’agréable à l’assommant. Tout ceci pour cela, pour dire qu’il n’y a que les profondeurs de la mélancolie qui ne se transforment pas en cimes de gaîté, en nuages de bien être. C’est un tableau solidement fixé, sans possibilité de le ré accrocher tête en bas.

Il n’y a de frontière, de ligne jaune, rouge ou bleu, où une fois celle-ci franchie, il sera possible de sentir se muer la crispation en sourire, la lassitude en élan euphorique.