Magazine Journal intime

Bloody Money: épisode 3

Publié le 20 mars 2010 par Willb77

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Sarah gravissait la dernière volée de marches pour accéder à son appartement. C’est à ce moment que le minuteur éteignit les rampes d’éclairage.
Elle trébucha mais se récupéra en appuyant simultanément sur l’interrupteur.
La lumière se déclencha en passant par chaque étage avec un déclic. Elle détestait ça. Elle devait en parler au concierge afin qu’il fasse modifier le timing.
Parvenue devant sa porte blindée, elle fouilla dans son sac à main. Au bout de quelques secondes, elle mit enfin la main sur ses clés et les inséra. Elle tenta de les faire tourner vers la droite, en vain. Elle essaya de nouveau en fronçant les sourcils. Deuxième échec. Elle bascula alors la clé vers la gauche et cette fois il n’y eu aucune résistance.
Son pouls s'accéléra quand elle prit conscience de la réalité : sa porte n’était pas verrouillée.
Elle tenta de se remémorer son départ la veille et se vit clairement vérifier ce fait.

Une angoisse indicible la prit à la gorge et la fit suffoquer. Pourquoi cette porte n’était pas fermée ? Son cerveau tournait à plein régime en faisant défiler toutes les possibilités. Des images de son appartement sens dessus dessous lui envahirent l’esprit.
Fébrile, elle saisit son portable tout en reculant sur son perron. Elle s’y prit à plusieurs fois avant de pouvoir composer le numéro d’urgence. Au moment où elle y parvint, les rampes s’éteignirent de nouveau.
Le visage éclairé par l’écran du portable, elle lança l’appel. En approchant le cellulaire de son oreille, elle tâtonna à la recherche du commutateur qu’elle actionna. Cette fois, point de lumière.
Elle appuya encore. Rien.
Elle s’acharna sans plus de succès. Elle entendit enfin la musique de mise en attente de la police. La réalité de sa situation s’abattit subitement sur ses épaules accelerant encore son rythme cardiaque. Elle pensa défaillir lorsqu’elle entendit le grésillement significatif de l’ouverture de la porte d’entrée de l’immeuble. Elle y vit de l’espoir, la perspective d’une main secourable.

« S’il vous plait, qui est là ? Aidez-moi. Je suis au quatrième et la lumière ne fonctionne plus » sa supplication rompit le silence pesant.

La porte d’en bas se referma dans un claquement mais aucune réponse ne lui fut donnée.

L’attente téléphonique persistait toujours de l’autre côté de la ligne.

« S’il vous plait ? Vous m’entendez ? »Pressa-t-elle.

Silence.

Puis des bruits de pas qui débutaient l’ascension de l’escalier. Des pas réguliers...
Alors? vous tenez le choc?
Je vous propose de retrouver ici le chapitre précédent.


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