Le dimanche et la mort

Photo, une fille, île de Cheung Chau
D'habitude le dimanche matin, je prends mon petit déjeuner en regardant la télévision ou en lisant. Depuis que je suis en Chine, je ne regarde pas la télévision. A quoi bon puisque tout est en Chinois ? Ce matin, j'ai décidé de ne pas ouvrir mon livre mais de m'installer avec mon café devant mon écran d'ordinateur. Furetant de blog en blog, je tombe sur celui de Marie Dominique Arrighi morte vendredi d'un cancer. Journaliste à Libération, elle tenait un blog sur sa lutte contre son K. Evidemment je suis complètement sonnée de lire ce genre de choses le dimanche matin au petit déjeuner. Ca va me rendre triste pour toute la journée.Après j'ai pris un bain, pour me détendre et réfléchir aux choses de la vie. J'ai repensé aux bricolages du début de relation avec ma précédente colocataire.J'ai réfléchi sur comment j'ai menti.Je déteste faire des confidences à des inconnus qui cherchent à connaître ma vie. Pour me montrer plaisante, souvent je mens.Quand, la blessure la plus profonde qui me soit arrivée est donc la mort de ma grand'mère d'un cancer fulgurant lorsque j'avais quinze ans, une blessure, qui plus de quinze ans après, n'est nullement disparue ni même enfouie, mais bien là à fleur de peau, je l'élude toujours très rapidement dans les conversations. Si je dis volontiers que je n'ai plus la grand mère qui m'a élevée, je me garde bien d'expliquer que je vis avec son souvenir ou plutôt la douleur de son absence quasiment au quotidien. A la place, je parle de ma mère, la méchante. Je raconte comment lorsque j'étais enfant et encore maintenant lorsqu'elle se plaint de moi, je lui propose de m'échanger avec la fille de sa voisine (qu'elle déteste). Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu