Variation sur un thème d'Ali-Khodja: Une abstraction irisée pour dire la solitude.

Publié le 21 mars 2010 par Alikhodja

Seul. Dans ma chambre qui domine la ville. J'ai des rêves dans le regard et de l'or entre les doigts. J'ai le goût de la solitude et l'âge des amours secrètes. Je ne suis ni femme, ni homme. Peut-être les deux.
Je compte le temps qui m'isole des autres. Je capte l'extrême. Je m'invente une vie. Je rate une marche.
Abstraction irisée pour dire la solitude.
Quand j'entends le vent. Quand je peins le bruissement. Quand j'inscris des contours dans ma mémoire adolescente.
Abstraction irisée pour dire la solitude.
Désir de vivre. Désir d'aimer.
Hier, il y eut les chats, les chevaux, le chant du coq et l'odeur du thé.
Seul. Dans ma chambre qui domine la ville. Sous la céramique d'argent. Dans la lumière du matin. J'ai le pouvoir des mots. J'ai la liberté du ton. J'ai la mécanique du passé. Je peux glisser dans mon corps, redéfinir les limites de la beauté et jouir par la différence.
Je ne suis ni l'homme, ni l'artiste.
Ilya Guessal
Docteur en histoire de la musique.