Magazine Journal intime

Ça me saoule

Publié le 23 mars 2010 par Anaïs Valente

Et quand ça me saoule, faut que je le dise.

Oui, ça me saoule.  A force, je vais finir par tomber en coma éthylique...

J'en peux plus de ces gens qui racontent tout n'importe où.

J'en peux plus de devoir faire attention à tout ce que je lis.

Actuellement, plus moyen de consulter la fiche d'un film, les critiques spectateurs, plus moyen de lire des avis sur un livre, plus moyen de regarder les commentaires sur une série en streaming.  Les gens ne savent plus se taire.  Ou alors ils sont cons comme des amibes.  Ou les deux.

Je lis une critique cinéma et je découvre qu'untel et untel va mourir dans le film.  Pire, j'apprends qui est l'assassin.

Donc, je n'ose plus aller lire les critiques des films qui me tentent, avant de décider si je veux les voir ou pas, c'est trop risqué.

Sur une critique livre, je réalise que je n'ai plus besoin d'acheter le bouquin, un lecteur ayant raconté l'intrigue en long et en large, jusqu'à la scène finale.

Ici aussi, je m'abstiens de toute lecture, pour ne pas apprendre des choses inopportunes, vu que je déteste savoir à l'avance ce qui va se passer.

Quant aux séries, les ados boutonneux passent leur temps à se lamenter « dommage que ça soit fini entre eux, je suis heureuse qu'ils ressortent ensemble, oh comme c'est triste qu'il l'ait trompée avec cette garce ».

Je me demande si ça ne devrait pas faire partie de l'éducation.  De l'éducation nationale, peut-être aussi.  Apprendre aux gens à fermer leur gueule.

Bon, je sais, beaucoup de gens aiment tout savoir au préalable.  J'ai même une collègue, qui regarde les séries à la TV, donc en retard sur moi, qui m'interroge régulièrement sur le streaming, histoire de tout savoir.

J'ai même subi, lors d'un rendez-vous galant tout récent (yes, j'ai encore des rendez-vous galants, foireux, mais galants), la pire chose au monde.  Il me racontait un film.  Je signale immédiatement « ne me dis plus rien, des fois que j'irais le voir, je préfère ne rien savoir ».  Et lui de conclure « ok ok, je ne dis plus rien.  De toute façon hein, y'en a un qui meurt au début, ça on le sait de suite.  Et à la fin, c'est un autre qui meurt. »  Je vous jure devant Dieu et Saint-Pierre que c'est du vécu.  Je me demande ce qui m'a retenu de prendre mes cliques et mes claques et de quitter le restaurant immédiatement.  Parce qu'agir comme ça, c'est vraiment avoir une case en moins, non ?



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