Plus du tiers des pages visitées sur mon blogue sont liées à mon message intitulé "vulves". On peut y cliquer sur des liens de sites montrant des vulves présentées de façon dite "non pornographique". Cette fascination pour le sexe est, comment dire, consternante. Comme si mon blogue attirait des yeux voyeurs, avides de sensations crues et triviales. Pourtant, Dieu sait que le but de ce blogue n'a rien à voir avec cela. JE VEUX GUÉRIR DE LA DOULEUR. C'est probablement le prix à payer. Anyway, je sais que je suis utile à certaines femmes qui me lisent. J'aurais tellement aimé pouvoir lire, dans mes pires moments, les sentis d'une autre femme partageant le même genre de souffrance obscure que moi.
Ces jours-ci, le sexe m'est odieux, toutes ses manifestations me semblent obscènes et inappropriées. Probablement des fulgurances de mes années d'adolescence, lorsque mon anorexie a pris toute la place, et que j'ai banni mon corps jusqu'à l'os. Le sexe n'occupait pas mon imaginaire, j'étais bien au-dessus de "tout cela". Un pur esprit. J'ai toujours été comme ça. Incapable de jamais vraiment occuper mon corps comme il se doit. Ces relents de rigorisme primaire ne m'étonnent pas, bien au contraire, ils démontrent que je m'isole dans ma tête. Je ne fais pas assez de meetings (Alcooliques Anonymes). Je m'enfonce dans la pudibonderie.