Levons un voile sur Izis ...

Que vous inspire cette photo ?
J''ai 4 titres au choix à vous proposer, je vous laisse carte blanche :
A : la religion vue à travers le voile d'une burqua ?
B : Jetons un voile pudique sur les scandales de pédophilie  qui secouent la religion catholique !
C : les travaux de ravalement de l'église de Saint Gervais à Paris, rue de Lobau.
D : L'église catholique emballée par Christo !
Photo prise du 1er étage de l'exposition Izis, Paris des rêves sur la rue Lobeau, à travers le rideau rigide de la fenêtre.
Et bien non, désolée de vous avoir induit en erreur,  cette photo est mon  petit clin d'oeil très personnel à Izis, ce grand photographe français d'origine Lituanienne, qui a  officié à Paris de 1945 à 1980, date de sa disparition.
Clin d'oeil à une personne qui ratera cette exposition, faute de temps, car la dite expo," Izis - Paris des rêves " qui se trouve à l'Hotel de Ville de Paris, entrée rue Lobeau, se finit ce dimanche 28 mars 2010, sauf prolongation de dernière minute.ERRARE l'expo se finit le 29 MAI 2010 !
Par chance hier, contre toute attente, je me suis retrouvée face à l'entrée avec 6 personnes dans la file d'attente. Pour une fois, la grève générale , la fronde des français aura eu du bon : alors qu'il m'aurait fallu en temps normal "poireauter" une bonne trentaine de minutes min, hier 5 petites minutes m'auront suffit. Autant je déteste "être au chômage" et je préférerais 100 fois plus travailler , au moins je ne perds pas mon temps , j'en profite pour me "culturer".

Je ne vais point vous faire un biographie d' Izis, un compte rendu détaillé de l'expo. Non je vais jeter des mots sur mes émotions, mon ressenti de manière spontanée, sans réfléchir, des expressions sur ce que j'ai vu , ce qui m'a marqué ou déçu, par petites touches .
Izis : photographe d'origine lituanienne, fuit son pays, réfugié en France, perds ses parents et l'un de ses frères en camp de concentration, arrêté par les Nazis, libéré par les résistants, en 1944 il photographie tous les maquisards qui sortent de la clandestinité. Une grande expo à Clermond-Ferrand retrace ses portraits pris sans artifice avec juste un papier blanc mis en toile de fond, photos de maquisards non retouchées.
Izis, photographe officiel , seul toléré par Marc Chagall durant ses séances de peintures.
Izis, un amoureux du cirque , une partie de l'expo est disposée sous une salle obscure circulaire avec une assise ronde au centre !
Izis grand reporter pour Paris Match, fascinant de voir la photo d'un couple de français en 1951 avec ses 2 enfants et leur consommation de nourriture annuelle. Que du bio et du naturel, il y avait sûrement moins d'allergie alimentaire à l'époque !

Les photos et téléphones portables sont censées être interdites ce qui est compréhensible pour protéger les oeuvres de l'artiste.Et pourtant j'ai bravé l'interdit...sans flash évidemment, alors qu'une autre ne se gênait pas pour flasher une vieille photo avec son numérique à 10cm de l'oeuvre


L'expo d'Izis,  reproduction trop petites , trop modernes, pas assez de recul, un recoin sur ses photos à la veille du couronnement de la reine d' Angleterre à Londres , la vie des supporters dans l'attente, photos humoristiques , juste à coté ses périple en Israel : des voyages où il fût envoyé par Paris Match.

Izis, et Paris: des photos banales, sans vie, ni clin d'oeil, sans graphisme, ni composition recherché  et à coté de çà l'Izis ethnologue dont le travail est un magnifique témoignage des conditions de vie en 1950-1960, des petits métiers d'antan, des regards et jeux innocents des enfants, les amoureux sur les bancs publics, photos d'une ribambelle de pêcheurs du temps où les poissons de la Seine étaient encore comestibles et où il n'était pas nécessaire de les faire venir de l'Atlantique.

Izis et les photos de ses roulottes ou squat de l'époque à la lizière de Paris (cela m'a grandement fait pensér à tous les squat , SDF , gitans, tziganes et autres logis qui envahissent et pullullent aux abords du canal de l'Ourcq : un cauchemard !!! une honte dont les responsables politiciens municipaux et régionaux se gardent bien d'évoquer sur la place public.

Bref une découverte d'ZIS, photographe touchant parfois, pas génial d'autre fois,  sympa , agréable mais pas un choc émotionnel comme avec Elliot ERWITT.


J'ai oui dire , apres avoir lu le 19 mars dernier,  un compte rendu sur le blog de l'Autreje, que l'expo Lucien Freud, ouverte jusqu'à 21h à Beaubourg, est très intéressante...