Magazine Journal intime

La semaine Screugneugneu

Publié le 28 mars 2010 par Britbrit
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Certains se réclament fils du soleil comme Esteban dans les Mystérieuses Cités d’or, d’autres de la lune comme Nicolas Sirkis d’Indochine. Moi, je ne me réclame de rien, mais il semblerait que je sois le fruit avarié d’un Elément qui compose ce bas monde : la loose ! Je dis ça, juste parce ma semaine passée s’est déroulée sous le signe du pire of the pire avec au programme déluge de misères et cataclysme de la merdouille. Si, si.


Dimanche : Repas dominical en famille. Entre les œufs mimosa et le jambon de Bayonne, j’apprends de ma grand-mère, généticienne sur le tas, que je suis vouée à avoir un jour ou l’autre des hémorroïdes. Je manque de vomir. Je suis d’autant plus traumatisée qu’il y a quelques mois, elle m’avait condamnée à la varice perfide.
Pour avaler la pilule, je m’accorde un Tranxène. Enfin deux. Ou trois. Je ne sais plus bien.

Lundi : Arrêt maladie pour raisons graves. J’ai des hallucinations : le chat se transforme en sanglier béarnais, mon yucca est un baobab de Bamako et mon patron en phacochère (finalement, c’était peut-être un sursaut de clairvoyance). Et si j’avais un problème au cerveau style une bactérie impropable que même le docteur House ne pourrait guérir ? My god, my god ! Pour calmer mes angoisses je finis la boîte de Tranxène commencée la veille.

Mardi : Cela ne va pas mieux. Courbatures, nez qui goutte et  fièvre. Autodiagnostic, j’élimine le ver du cervelet pour la grippe A. Argg, c’est bien ma veine, maintenant que la France a refourgué tout son Tamiflu à l’Afrique, je vais mourir en moins de 48 heures.
J’appelle ma mère des sanglots dans la voix pour lui dire que je l’aime et que si je meurs, elle peut enterrer mon chat avec moi comme dans l’Antiquité Égyptienne.
Mais pourquoi il se barre ce con de chat avec son paquet de croquettes ?

Mercredi : Tout va bien, c’était juste une intoxication au Tranxène.
Retour au boulot. J’apprends avec joie que mon patron a décidé de faire une tournante. Comprendre, on change tous de bureau.
Alors que je mapprête à poser une option sur la bureau de Marie (grande baie vitrée, plante verte, machine à café à deux pas et photocopieuse personnelle), l’affreux Ducon m’indique mon nouveau lieu de « villégiature » : en face des toilettes, senteur Brise Marine au bon vouloir de mes collègues. La classe…

Jeudi : Plus corporate et efficace que moi tu meurs. Demain m’attend la réunion du siècle avec gros contrat à la clé. Je cours dans tous les sens, je suis partout en même temps, passant d’un bureau à un autre. D’ailleurs, j’aime bien regarder mes jolis pieds habillés par Jimmy Choo marcher très-très vite.
Et là, c’est le drame : je me cogne violemment le petit orteil contre le montant de la porte des toilettes. Je ne peux m’empêcher de laisser couler une larme.
- BritBrit, si vous pleurez à la moindre et que vous n’arrivez pas à gérer la pression, faut le dire tout de suite, me lance Ducon. Vanessa la stagiaire est tout à fait capable de vous remplacer au pied levé.
Je serre les dents et poursuis ma course en claudiquant.

Vendredi : J’ai réussi THE réunion avec THE client.
En face de moi, huit hommes costume-cravate, oreilles grandes ouvertes, complètement passionnés rapport d’analyse pertinent sur « le marketing viral pour les entreprises photovoltaïques ».
 Ducon me félicite :
- Et je suis d’autant plus fier de vous BritBrit, que vous avez réussi à poursuivre votre discours la jupe coincée dans la culotte comme si de rien n'était. Bravo !
Comme dirait l’autre, « Vie de merde »… !


Une fois la semaine passée, la question est de se dire « que peut-il m’arriver de pire ? A priori rien, sauf peut-être un gosse. Mais là il y a encore un peu de boulot, je suis en pleine phase de recrutement d’un homme beau, fort, solide, intelligent et qui soit doté accessoirement d’un truc style mon yucca quand je suis sous Tranxène. A bon entendeur…


(c) Princesse Capiton

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