Le but ultime étant la capture du Roi, les joueurs se permettent toutes les feintes et les coups bas. Le Fou attendant son tour pour frapper, le Cavalier mené de main de maître, enjoué d’attaquer et menacer, se battant aux côtés de la Dame enragée. Les pions maintenant réunis autours de l’ennemi, prêt à l’éradiquer tel un coup d’épée. La partie se perpétue, la guerre se joue, tout est permis jusqu’à ce que l’adversaire soit à jamais déconfit.
Au bout de la route du temps, les sabliers ont longtemps cessé de s’égrainer, sur la partie déjà essoufflée. Le vent de reprendre son souffle lentement, tourbillonnant sur le destin des conquérants. Sous les yeux haineux de la Dame aux gestes calomnieux, le Cavalier de s’effacer, le Fou de se ridiculiser et les pions de tomber au combat, sur l’échiquier usé.
La Dame surpuissante de perdre la bataille devant l’infâme adversaire, de cette partie perdurant depuis ce qui semble être un millénaire. Le Roi vainqueur de trôner, sur les cimes du jeu d’échecs, après en avoir tant accumulé. Le roi capturé par le vainqueur, pour être enfin remis en liberté.
Échec et mat.