Magazine Journal intime

Avancée des travaux.

Publié le 22 novembre 2007 par Evin

Whouah, il fait un temps mer-dique. Si je souligne ce détail, c'est que ça n'arrive pas souvent. Depuis ce matin il pleut, il pleut, et il pleut, limite on se croirait dans le nord. Effet renforcé par les odeurs de bouffe des voisins qui arrivent jusque chez moi. Attends, c'est quand même un peu hallucinant, je ne sais pas ce qu'ils avalent, mais ça sent l'ail pratiquement tous les jours.

Enfin, comme le disait très justement un pote, avec ce genre d'introduction: ça ne nous ramènera pas Mike Brant.

Alors, l'avancée des travaux ça donne quoi ? Et puis de quoi elle parle au juste ?

Ben c'est simple, si tu as un tantinet suivi ce qui se passe dans mon monde ces derniers temps, tu sais que je m'efforce de trouver des plans pour draguer mon prof de fitness, Apollon. Evidement, j'aimerais t'annoncer que ça y est, c'est dans la poche, qu'il n'a pas pu résister à mon charme de sanglier ravageur et qu'hier soir, on jouait au scrabble dans ma case. Oui. Mais non. Si je tournais un film, je lui aurais glissé un petit billet dans la main avec mon numéro de téléphone et une invitation à boire un verre. Pas de bol pour moi (ouais façon de parler), ma vie n'est pas filmée et j'aurais plutôt eu l'air con. Par contre, bonne nouvelle - quand même - j'ai réussi à créer un dialogue avec lui ! Alors pareil, rien de transcendant là-dedans, on ne s'est pas assis par terre à papoter de la pluie et du beau temps pendant 3/4 d'heures, ça a duré 5 minutes mais c'était bon. Comme quoi hein.

Développement (pour que tu puisses prendre des notes si un jour ma tactique fonctionne - bon, ne compte pas trop dessus tout de même):

Phase 1 lundi: Le but était de capter son attention en lui posant une question sur un thème qu'il maîtrise parfaitement, à savoir, un cours qu'il donne le mercredi. Tout à fait naturellement, je lui ai demandé si je pouvais m'essayer, moi la débutante, au cours du mercredi soir qui lui est d'un niveau élevé. Evidement, je savais TRES BIEN ce qu'il allait me répondre, à savoir que c'était beaucoup plus dur que le cours intermédiaire (que j'avais déjà fait) et qu'il valait peut-être mieux que je m'entraîne 2 ou 3 mois avant, mais que si vraiment je voulais essayer, libre à moi de le faire, si au bout de 10 minutes je n'y arrivais pas, il me suffisait de lui faire signe et il comprendrait.

Youpi, mais je n'ai pas gagné la saucisse (ou le cocotier, comme tu veux). Par contre après ça, je me devais d'aller faire le cours du mercredi. Tout ce que je redoutais était de me casser lamentablement la tronche par terre en voulant me la jouer "ha ha ha je maîtrise".

Phase 2 mercredi: Je m'interroge longuement sur l'intérêt de me rendre ridicule pour capter l'attention de quelqu'un. Surtout que je ne suis pas sûre du tout de la finalité de la chose (ou plutôt si je sais, tu connais la chanson "Take a wind" *?). Or, il fallait bien que j'y aille pour poursuivre ce que j'avais commencé ! C'est donc déterminée à ne pas lâcher l'affaire que je me suis rendue au cours du mercredi soir. Position: extrème fond de la salle, je suis courageuse, mais faut pas déconner. Apollon arrive, se plante sur le podium, la salle est pleine comme un oeuf. Toujours aussi myope, je vois qu'il me voit, il salue tout le monde et poursuit "si il y a des débutants, surtout, pas de problème, essayez de suivre les pas simples et tout se passera bien" ou un truc du genre. Et hop, pour ma pomme le message (confirmé par ma pote qui m'a affirmé que jamais il ne disait ça le mercredi) mais il m'a semblé qu'il y en avait d'autres vu qu'ils ont arrêté avant la fin - bref. Le cours démarre et c'est parti pour la transpi ! Je ne renonce pas, me bats contre mon gras, évite les trucs trop difficiles, et finis le cours. Trop fière que j'étais ! Vraiment. Je vais reposer mon accessoire contre le mur et je le vois qui s'apprête à sortir de la salle. Je me mets en travers de son chemin et m'avance vers lui, lève les deux pouces le sourire jusqu'aux oreilles en lui lançant un "Wouw excellent !". Il me rend mon splendide sourire tout en venant vers moi et là, en me TOUCHANT les mains (ou les bras j'sais plus) il me dit que "oui c'était bien, qu'il avait vu que j'étais restée jusqu'au bout, super".

(et là en écrivant cette note, je me dis qu'à la veille de mes trente ans je suis vraiment pathétique)

Je le retiens encore un peu pour lui dire avec un autre sourire (mais pas le même que le premier, faut nuancer hein) que finalement, c'était un cours pour débutants (ha ha ha comme je suis drôle), là-dessus il éclate de rire, me dit merci et se casse.

Youpi, j'ai marqué mon point. Maintenant, je suis contente, j'ai prouvé à tout le monde que j'avais des couilles, mais je ne sais absolument pas quelle sera la suite des évènements. Alors tu sais quoi ? On verra bien, pas de planning. Je ne compte pas le harceler, je dirais même que je n'ai plus d'excuses pour aller lui parler maintenant. Mais au moins, quand il me verra, il me verra comme la débutante qui a tout déchiré au cours des balèzes !

* Non ? Normal, elle n'existe pas.

Cette note fut rédigée par Evin, 14 ans et demi.


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