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L’offreur

Publié le 30 mars 2010 par Yelyam

Il n’arrête pas d’envoyer des textos. Non-stop pendant l’heure où il est installé près d’elle au bar.

C’est un habitué. Beau, même très beau. Animal. Sensuel. Sexuel. Brun de brun. La parole facile, le sourire aux lèvres, le regard profond, toujours prêt à plonger. L’homme facile.

Elle est sensible à son énergie. Elle le sent près d’elle… Sa curiosité est à son comble. Elle imagine qu’il envoie des messages à des tas de femmes qui se damneraient pour un moment passé avec lui. Elle l’imagine dans un lit.

Tentant.

Certains hommes, sans y toucher, les font toutes tomber.

Alors, elle se laisse tenter. Elle l’aborde, lui parle…. Tout se fait très simplement.

Ils échangent leurs numéros.

Il n’est pas demandeur. Il est offreur ! C’est si rare que s’en est excitant. Il y a les hommes qu’on veut épouser… et ceux qu’on veut.

Une fois. Deux ou trois même… Quelques fois…. ne comptons pas, mais ne signons rien.

Elle joue le jeu et tente sa chance le soir même…. juste pour voir. Est-il comme les autres à gonfler les chiffres de leurs maîtresses, voire de leurs potentielles maîtresses ? Sera-t-il disponible ?

Echange de quelques textos.

Il lui dit qu’il annule tout. Lui demande de le rejoindre dans le bar où il se trouve. Elle répond qu’elle est d’accord et sera là dans dix minutes.

Texto suivant, il écrit “pas ce soir”. Ça ne colle pas : il lui donne un petit nom tendre…. Et elle est déjà en route vers le bar où il l’attend…. Apparemment, il annulait un autre rendez-vous, après sa confirmation à elle….

Ces dames proposent, Monsieur dispose. Peut-être.

Prenez un numéro. Attendez votre tour….

Un jour vint e

L’offreur
nfin son tour. Un moment où le beau accorde du temps à la demoiselle.

Mais elle est habitée par un autre, quant à lui son cœur vient d’être brisé par une furie qui s’en est allée… Ils ne le savent pas encore, ils vont se découvrir lors d’un dîner.

Discussion à bâtons rompus où l’on montre ses cicatrices. Où on lui dit : « regardes, c’est ici que j’ai eu mal », où l’on retient ses larmes. Où on les laisse couler quand même.

Le beau brun se révèle plein d’émotions, loin de ces histoires faciles et superficielles. Il a laissé la porte entrouverte un instant. Il l’a laissé regardé à l’intérieur…..

Demain, il sera encore temps de remettre son armure, de jouer les gros bras, de faire semblant.

Pour ce soir, trinquons à nos tourments…. !


Classé dans :That's the Way it is...

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