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Vénus Khoury-Ghata/Compter les poteaux

Publié le 30 mars 2010 par Angèle Paoli
« Poésie d'un jour
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COMPTER LES POTEAUX

Compter les poteaux à travers le brouillard lui faire croire qu’elle
     possède un champ
sa maison peut prendre le chemin opposé au paysage
le phare derrière ses lunettes d’orphelin ne trouvera pas à redire

Il ne faut pas rater le coche crie-t-elle quand le tonnerre roule à
     bride abattue dans sa direction
sa valise à la main
elle hèle le premier nuage
en pestant contre le vent qui a déplacé ses terres et ficelé ses murs
comme un vulgaire fagot de bois

Vénus Khoury-Ghata, Miroirs transis in Les Obscurcis, Mercure de France, 2008, page 87.



■ Vénus Khoury-Ghata
sur Terres de femmes


Ils sont deux figuiers
→ Le caillou dans la main
→ Les cheveux rouges de la mère
→ (dans la galerie Visages de femmes) le Portrait de Vénus Khoury-Ghata (+ un poème extrait de Quelle est la nuit parmi les nuits)



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