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COMPTER LES POTEAUX
Compter les poteaux à travers le brouillard lui faire croire qu’elle
possède un champ
sa maison peut prendre le chemin opposé au paysage
le phare derrière ses lunettes d’orphelin ne trouvera pas à redire
Il ne faut pas rater le coche crie-t-elle quand le tonnerre roule à
bride abattue dans sa direction
sa valise à la main
elle hèle le premier nuage
en pestant contre le vent qui a déplacé ses terres et ficelé ses murs
comme un vulgaire fagot de bois
Vénus Khoury-Ghata, Miroirs transis in Les Obscurcis, Mercure de France, 2008, page 87.
■ Vénus Khoury-Ghata
sur Terres de femmes ▼
→ Ils sont deux figuiers
→ Le caillou dans la main
→ Les cheveux rouges de la mère
→ (dans la galerie Visages de femmes) le Portrait de Vénus Khoury-Ghata (+ un poème extrait de Quelle est la nuit parmi les nuits)
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