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La Mer des Pluies
Publié le 31 mars 2010 par Blouloud’Isabelle Guyon aux éditions l’Harmattan
Ce livre est un récit, une partie de la vie d’Isabelle Guyon. Son enfance et surtout sa relation avec sa mère ; une mère aimante mais maladroite, une mère malade, abîmée par la dépression, par le mal de vivre.
Isabelle s’est construite avec l’absence du père et au milieu de cette mère et de sa sœur aînée, Frédérique.
L’enfance se déroule à Marseille et l’auteur raconte des bribes car elle a perdu des pans entiers de cette période là…
A sa majorité, elle monte sur Paris où elle sera rejointe d’abord par sa sœur, puis par sa mère qui a pris au début son départ, comme une trahison.
Malgré une mère difficile, Isabelle sera toujours à ses côtés, alors que sa sœur ne voudra plus jamais en entendre parler.
Dire que ce livre m’a bouleversée est un mot faible au vu de l’émotion ressentie… A travers ce récit, c’est ma propre enfance que j’ai revisitée… Je me suis laissé porter par les mots d’Isabelle parce qu’ils faisaient écho en moi.
L’écriture d’Isabelle Guyon est une invitation au voyage, celui de la poésie, de la douceur, de la vie, de la liberté de mener sa propre existence…
A découvrir, pour peut-être renouer avec une part de soi…
4ème de couverture :
« Cet ouvrage ressemble à une quête : qu’est-ce que soi, pris dans la surprise d’un espace et d’un temps particuliers, pris dans le vertige de sensations présentes et passées ?
La quête se fait pas à pas, en posant un texte à côté d’un autre. Cette succession de fragments évoque des touches de couleur sur une toile. Elles sont les unes à côté des autres comme dans une esthétique impressionniste : des couleurs à la fois autonomes et en même temps en lien avec toutes les touches environnantes. Nous avons ainsi, pour le lecteur, un jeu subtil de vibrations et d’échos. C’est un récit fragmenté qui nous parle de mémoire et d’oubli. Il dessine aussi les contours d’une histoire familiale. Les sensations liées aux éléments naturels (eau, ciel, végétation…) parcourent le texte, comme si ce lien à la Terre sur laquelle nous habitons pouvait être un contrepoint, un contrepoids à ce qui est enduré parfois. Comme si ces éléments pouvaient aider à rétablir un certain équilibre, ou du moins nous donner une image de cet équilibre intérieur vers lequel nous tendons, ou que nous recherchons. Petit à petit, en fixant des bribes, le rêve se déchiffre, se dévoile, la vie sous son apparent désordre se fait plus cohérente et permet alors d’approcher une vérité : la sienne. Le vertige est dépassé, la mosaïque trouve son centre. Le tableau s’achève tranquillement ». Luc Hazebrouck