38° jour 1° avril 2010 (jeudi 1° avril 1915) – JEUDI SAINT
« « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous »
L’Heure est arrivée, l’Heure « de passer de ce monde à son Père », l’Heure où mon doux Jésus, va s’immoler pour nous, Lui qui est le Véritable Agneau Pascal. Et c’est pourquoi il a tant désiré manger cette Pâque avec ses Apôtres. L’Ancienne Alliance est terminée. C’en est fini des innombrables sacrifices offerts pour demander le pardon des péchés.
Mon Jésus, vous êtes « l’Agneau de Dieu qui enlevez les péchés du monde », qui « portez les péchés du monde »
Mon Jésus, vous êtes l’Agneau innocent annoncé par les prophètes, qui supporte nos souffrances, l’Agneau Innocent qui doit être transpercé à cause de nos crimes. Comme un Agneau innocent, vous acceptez d’être conduit à la boucherie, et vous n’ouvrez pas la bouche, pas une seule plainte ; vous acceptez dès maintenant d’être frappé à mort, défiguré, humilié, de prendre sur vous le châtiment qui nous rend la paix.
Vous le savez.
Et votre âme est emplie d’une joie sublime, car c’est pour cela que vous êtes venu.
Avec vos Apôtres vous mangez pour la dernière fois l’Agneau Pascal, après avoir récité les prières prescrites pour cette grande fête qui rappelle libération des Juifs de l’esclavage de l’Egypte.
Puis, après avoir prié votre Père, vous prenez du pain, vous prenez du vin, et vous prononcez ces paroles stupéfiantes : CECI EST MON CORS, CECI EST MON SANG. Et vous les distribuez à vos Apôtres.
Votre Corps et votre Sang qui vont être offert en sacrifice le lendemain même, d’une manière sanglante, au prix d’horribles souffrances.
Mais vous avez annoncé aussi à vos Apôtres que vous seriez avec eux jusqu’à la fin des siècles : vous pensiez déjà à nous, à moi, pauvre petite créature. Et vous donnez à vos Apôtres ce Commandement : faites ceci en memoire de moi.
Ce qui vient de se réaliser lors de la Dernière Cène, dans le Cénacle, les Apôtres vont pouvoir le répéter jusqu’à la fin des siècles. O, Jésus, merci d’être resté avec nous. Merci de nous donner la joie, la grâce de participer nous aussi à la Dernière Cène, de manger votre Corps et de boire votre Sang !
Quelle grande grâce, quel grand don : vous vivez en vous, votre vie remplit tout mon être, mon corps, mon cœur, mon esprit, toute mon être. Comment pourrais-je ne pas vous aimer de tout mon cœur, m’offrir avec vous en sacrifice pour le salut des pécheurs.
Prière
Mon Jésus, je vous demande pardon pour toutes mes Saintes communions faites à la légère, sans bien penser à l’Hôte Divin qui vient en moi et m’inonde de sa Vie. Je vous demande pardon pour toutes les fois où, après Vous avoir reçu en moi, je n’ai pas su m’arrêter avec vous, pour vous parler, pour écouter votre Parole, pour vous remercier de tant d’amour et de bonté.
Mais, ô mon, Jésus, je vous demande pardon aussi pour tous ceux qui méprisent ce Divin Sacrement, le profanent, l’outragent ; pour tous ceux qui ne reconnaissent pas dans l’Hostie et dans le Calice, le Divin Agneau présent au moment où il s’offre en sacrifice pour tous les hommes. Pour ceux qui ne s’approchent jamais de la Sainte Table, ou qui le font, le cœur souillé de péchés, de péchés mortels bien souvent, sans s’en être confessés auparavant !
Je vous prie pour que leur cœur s’ouvre à Votre Divine Présence, et qu’ils sachent reconnaître que Dieu est avec nous, au milieu de nous, et en nous.